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Maintenir le niveau de vie à la retraite, les Suisses dubitatifs

Une part importante de la population active suisse doute de sa capacité à pouvoir maintenir son niveau de vie actuel une fois à la retraite. Les personnes déjà retraitées ont une vision plus optimiste, selon une étude sur la prévoyance commandée par Swiss Life.

ats

Une part importante de la population active suisse doute de sa capacité à pouvoir maintenir son niveau de vie actuel une fois à la retraite. (archive)
Une part importante de la population active suisse doute de sa capacité à pouvoir maintenir son niveau de vie actuel une fois à la retraite. (archive) KEYSTONE/Martin Ruetschi

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Seuls 42% des personnes interrogées en âge d'exercer une activité lucrative sont confiants dans leur capacité à maintenir leur niveau de vie habituel à la retraite. La grande majorité, 55%, pensent qu'ils n'atteindront très probablement aucun des principaux objectifs qu'ils s'étaient fixé pour la retraite.

De nombreux changements seraient nécessaires pour un regain de confiance. Ils évoquent le plus souvent une baisse du coût de la vie (41%), une diminution des frais de santé et de soins à la retraite (38%) ou une meilleure évolution des salaires (33%), selon les données récoltées dans le cadre d'un sondage auprès de 3500 personnes.

Le pessimisme affiché par la population active contraste avec l'avis des personnes actuellement à la retraite: 71% déclarent avoir pu maintenir leur niveau de vie à la retraite.

Par ailleurs, l'évaluation de sa propre situation financière est très variable selon les types de ménage étudiés. Ainsi les couples ayant atteint l'âge de la retraite sont le plus souvent satisfaits financièrement (72%). A l'inverse, les parents célibataires en âge d'exercer une activité lucrative le sont le plus rarement (32%).

Dégradation de la situation financière sur un an

A la question posée par Swiss Life concernant l'évolution de la situation financière du ménage par rapport à l'année précédente, 38% des 18 à 80 ans répondent qu'elle s'est (le plus souvent légèrement) dégradée. 17% constatent une amélioration, tandis que 45% ne voient aucun changement. Les principales raisons invoquées par les personnes concernées pour expliquer cette dégradation sont la hausse des primes de caisse maladie (51%) et l'augmentation des prix des biens de consommation et des services (35%).

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62% de la population en âge d'exercer une activité lucrative parviennent actuellement à épargner, une part qui est restée globalement stable au cours des dix dernières années. Les jeunes personnes épargnent relativement souvent pour réaliser des objectifs concrets en matière de consommation comme les voyages, l'achat d'une voiture ou d'une maison ou pour la famille. En revanche, très souvent, les personnes de 55 à 64 ans épargnent explicitement pour pouvoir «profiter pleinement de la retraite» (45%).

Les personnes interrogées, toutes catégories d'âge confondues, estiment pour une large majorité (58%) disposer de bonnes connaissances en matière de prévoyance et de placements dans l'ensemble. Toutefois, la qualité de cette autoévaluation est questionnable, dans la mesure où certains concepts ayant trait à la prévoyance restent flous pour de nombreux sondés.

Le «système des trois piliers» (67%) et l'«AVS / 1er pilier» (64%) sont les deux notions que les personnes interrogées parviennent le mieux à expliquer. En revanche, celles-ci avaient nettement plus de difficultés à expliquer des termes plus spécifiques comme «déduction de coordination» (22%) ou «taux de conversion» (31%).

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