Abo

Vers un contrôle limité des investissements étrangers en Suisse

La Suisse doit se doter d'un système de contrôle des investissements étrangers dans les entreprises helvétiques. Mais seules les firmes étatiques seront concernées, et pas les privées, a concédé mardi le National, au grand regret de la gauche.

ats

Le ministre de l'économie Guy Parmelin ne veut pas brider les investissements étrangers privés en Suisse. Le National l'a suivi (archives).
Le ministre de l'économie Guy Parmelin ne veut pas brider les investissements étrangers privés en Suisse. Le National l'a suivi (archives). Keystone/Anthony Anex

Publicité

Le projet vise à instaurer un examen des achats par des investisseurs étrangers étatiques d'entreprises suisses actives dans un domaine critique. Il s'agit par exemple du matériel militaire, de la production d'électricité ou encore des hôpitaux.

A contre-coeur, le Conseil fédéral a dû élaborer un projet, limité, à la demande du Parlement. Dans un premier temps, le National voulait aller plus loin en imposant ce contrôle non seulement à des entreprises étatiques, mais aussi aux privées. Le Conseil des Etats a préféré la version du gouvernement.

Garantir les investissements

Désormais, la Chambre du peuple fait marche arrière. Dans le climat d'incertitudes actuel pour les entreprises suisses, il faut garantir les investissements et les emplois, ont plaidé plusieurs orateurs de droite et le Conseil fédéral. Ils ont eu gain de cause par 128 voix contre 63.

La gauche a dénoncé en vain des risques pour les entreprises suisses. Le gouvernement a proposé une loi qui ne sert pratiquement à rien, a lancé Emmanuel Amoos (PS/VS). Et d'ajouter que les Etats-Unis, la Chine et la Russie ont recours à des instruments géoéconomiques pour consolider leur expansion et leur influence.

Le dossier repart au Conseil des Etats.

Contenu Sponsorisé

Publicité