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La croissance de l'économie suisse devrait ralentir en 2026. Après une progression de 1,2% en 2025, elle devrait atteindre 1,0% en 2026, selon les projections d'Economiesuisse publiées mercredi.
ats
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La croissance économique restera ainsi en dessous de son potentiel, précise dans un communiqué la faîtière des entreprises suisses. L'économie d'exportation souffre en effet des mesures protectionnistes prises par de nombreux pays ainsi que d'une situation chargée d'incertitudes.
L'industrie technologique suisse, l'horlogerie, l'industrie textile ainsi que la branche de la chimie et l'industrie alimentaire tournée vers l'exportation tablent sur une baisse de leur chiffre d'affaires à l'étranger en 2026. A l'inverse, l'industrie pharmaceutique et celle des technologies médicales devraient quant à elles poursuivre leur croissance, quoiqu'à un rythme plus lent. Les exportations de services ainsi que les activités bancaires, le commerce de gros et le tourisme devraient également croître en 2026.
Du côté de la demande intérieure, la situation est positive, profitant aux secteurs du commerce de détail, de la restauration et de l'industrie agroalimentaire axée sur le marché local. La consommation privée est soutenue, car les salaires réels, après une forte augmentation en 2025, continueront de progresser l'an prochain. De plus, la forte demande et les taux d'intérêt bas stimulent la construction de logements.
Le ralentissement de la croissance en Suisse se ressentira toutefois sur le marché de l'emploi. La pénurie de main-d'oeuvre s'atténuera ainsi légèrement tandis que le taux de chômage atteindra 3,0% en moyenne en 2025, contre 2,8% cette année.
L'inflation est ciblée à 0,4% en moyenne en 2026. Economiesuisse s'attend à la stabilité sur le plan monétaire, le taux directeur de la Banque nationale suisse (BNS) devrait ainsi rester à 0%. Le taux de change franc-euro est attendu à 0,91 en moyenne.
Du côté de l'économie mondiale, la croissance devrait se poursuivre au même rythme. Une progression de 3% est attendue, similaire à celle de 2025. Des mesures fiscales donnent une impulsion, mais alourdissent la charge de la dette des pays et amenuisent la marge de manoeuvre pour les dépenses futures.
Les États-Unis connaissent une croissance robuste malgré des importations plus onéreuses et des prix en légère hausse. La Chine, pour sa part, vit de ses exportations, avec une demande intérieure qui demeure faible. Dans les deux plus grandes économies du monde aussi, l'État stimule abondamment l'économie.
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