Un de vos meilleurs souvenirs professionnels?

J’en ai beaucoup et il est difficile de faire un choix. Mais je dirais la mise en route de ma nouvelle scierie Despond, à Bulle, en 1981, qui représentait un très gros investissement. J’étais un peu angoissé, car il y avait de nouvelles machines et j’ignorais comment les collaborateurs allaient s’adapter, mais en même temps, je débordais d’enthousiasme.

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Quel autre métier auriez-vous voulu exercer?

Un métier au sein d’une association professionnelle afin de défendre les intérêts des PME. C’est pour cette raison que je me suis engagé dans l’USAM. D’une part, les patrons de PME n’ont pas le temps de s’investir dans cette défense et, d’autre part, ils sont obligés de faire preuve de retenue pour ne pas heurter leurs clients. Une association professionnelle n’a pas de telles contraintes. Elle est même là pour forcer le trait.

Le talent que vous rêveriez d’avoir?

Je voudrais savoir bien chanter. Je me souviens des réunions de famille où tout le monde chantait bien, sauf moi. Aujourd’hui, je chante encore dans les réunions de l’UDC, mais le but est beaucoup moins de chanter bien que de chanter fort.

Un trait de caractère qui vous séduit ou qui vous agace?

Je suis très agacé par les gens qui ne peuvent pas écouter les autres. J’ai appris à le faire avec la politique et je suis toujours séduit par la convivialité. Si l’on n’aime pas le contact humain, il ne faut pas faire de politique.

Quelle a été votre plus grande erreur?

On fait tous des erreurs, l’important est d’en tirer quelque chose! Je ne peux pas citer une erreur particulière, mais j’espère surtout ne pas l’avoir faite deux fois.

Le meilleur conseil que vous ayez reçu?

Celui de m’engager en politique. On m’a contacté en 2002 pour l’élection au Conseil national et deux très bons amis, qui ne sont pas à l’UDC, m’ont encouragé à le faire, m’assurant que j’allais beaucoup aimer.

Le meilleur endroit du monde?

La Gruyère et ses montagnes où je vais me promener avec mes trois labradors. J’habite Bulle depuis toujours, à l’exception de quelques séjours à l’étranger pour mes études.

Votre plus dure école de la vie?

Il y en a eu beaucoup, surtout dans les affaires où vos actions ont des conséquences à long terme non seulement sur vous, mais également sur vos collaborateurs. La responsabilité est lourde.

Votre plus grande extravagance?

Je ne sais pas si c’est vraiment de l’extravagance, mais je craque pour les voitures. C’est un domaine où je ne suis pas très rationnel. Il m’est déjà arrivé de rentrer avec une nouvelle voiture alors que je n’en avais pas besoin.

Votre plus grand rêve?

Continuer à voyager pendant longtemps. J’ai déjà vu une centaine de pays et je rêve d’en découvrir d’autres. C’est ma passion. Je pense aller en Arménie et en Argentine, notamment.

Qui ou quoi aimeriez-vous être le temps d’une journée?

Un chef d’orchestre. Certains diront que je me vois toujours en chef! Je suis très curieux de nature et le milieu de la musique m’attire.

Quel titre mettriez-vous sur votre portrait?

Ce n’est pas à moi de le dire, mais je crois ne pas me tromper si j’écris: entrepreneur.

La personnalité avec qui vous aimeriez dîner?

Le président Poutine, car il a un rôle politique de première importance. Il a su stabiliser la Russie après la chute du communisme.

OH
Odile Habel