Après une pause de plusieurs années consacrées à l’éducation des enfants, les femmes présentent souvent un handicap de taille pour se relancer avec succès dans le monde du travail. Il en va de même pour ces femmes actives dans des PME familiales dont les fonctions n’ont jamais été formalisées, qui se contentent officiellement de donner un coup de main à leur mari. Quelles sont leurs chances réelles de retrouver un emploi après un divorce ? Elles sont très minces.

également interessant
 
 
 
 
 
 
file6ykws3w23hhz57dgf2u
Bernard Briguet, directeur de l'Association Suisse des Cadres.
© DR

 « Ces situations injustes doivent impérativement être corrigées », martèle Bernard Briguet, directeur romand de l’ASC. Et le meilleur moyen pour y arriver consiste, selon lui, à reconnaître officiellement les compétences acquises par les femmes par le biais du bénévolat, de l’éducation familiale, dans le cadre professionnel ou par toute autre activité.

Un bilan de compétences approfondi

Pour acquérir cette reconnaissance officielle, les femmes intéressées devront se soumettre à un bilan de compétences approfondi d’une dizaine d’heures réparties en quatre séances sur une période de deux à trois mois. Des coaches spécialisés dans la valorisation des acquis pourront jauger les connaissances nécessaires à l’obtention de l’un ou de plusieurs certificats différents dans des domaines aussi variés que la finance et la comptabilité, le marketing et la communication, la gestion d’événements, la gestion de projets, des ressources humaines ou même la gestion d’entreprise.

 « De notre point de vue, cette initiative inédite permet de rendre justice à ces femmes pénalisées, tout en fluidifiant le marché du travail qui profitera de ces employées aussi motivées que compétentes ». Pour rappel, cette certification s’adresse à n’importe quelle femme dont le parcours professionnel présente des coupures et qui souhaite retrouver un emploi rémunéré.

Cette démarche de certification n’est pas gratuite, explique Bernard Briguet. Les femmes intéressées devront s’acquitter d’un montant de 2200 francs pour l’ensemble du processus de validation des acquis (1400.- pour les membres ASC). Mais il faut considérer cette somme comme un investissement sur son employabilité et son futur professionnel, rappelle le directeur».

 L’Association Suisse des Cadres n’en est pas à son coup d’essai en matière de reconnaissance des acquis puisque que les compétences des officiers de l’Armée suisse sont certifiées depuis 2009 tout comme celles des élus municipaux depuis 2013.


Pour de plus amples informations sur la certification des acquis des femmes :