C’est un fléau qui touche toutes les PME en Suisse et il ne cesse de prendre de l’ampleur. Les failles de sécurité informatique dans les systèmes des sociétés les exposent à des attaques de hackers malintentionnés ou en quête de rançon. Aujourd’hui, tous les professionnels de l’informatique s’accordent à dire que les entreprises se doivent d’avoir des employés capables d’anticiper ces attaques.

Bien formés, des cadres ou collaborateurs peuvent aider leurs collègues et les renseigner sur les démarches à suivre. Ces formations en cybersécurité font un carton en Suisse romande et un phénomène est constaté: les meilleurs étudiants sont véritablement happés par les grands groupes une fois leurs diplômes obtenus. Alexandre Karlov, docteur en cryptologie et professeur à la Haute Ecole d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud (HEIG-VD) dans ce secteur, confirme cette tendance pour le bachelor en sécurité de l’information: «Les inscriptions sont en forte hausse et nous devons nous organiser pour accueillir beaucoup plus d’étudiants très motivés. La plupart d’entre eux sont en effet contactés par des sociétés à la fin de leur cursus ou même pendant celui-ci! Ces compétences sont très demandées dans l’économie romande aujourd’hui.»

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Alexandre Karlov enseigne à Yverdon, une région particulièrement bénie en matière de sécurité informatique. En effet, après NetGuardians, Sysmosoft et CashSentinel, une autre jeune pousse issue d’Y-Parc a récemment fait parler d’elle. Il s’agit de Strong.codes, qui a fait partie du top 100 des start-up suisses (dans le classement édité par PME Magazine) et s’est vu racheter depuis par Snapchat.

Une nouvelle filière pour informaticiens

Il faut ajouter qu’en Suisse, depuis peu, la faîtière nationale ICT-Formation professionnelle Suisse a lancé ICT Security Expert, qui instaure une nouvelle filière pour les informaticiens. Des firmes telles que Microsoft, La Poste, Swisscom et UBS ainsi que l’Association des entreprises électriques suisses (AES) sont impliquées. La HEG-Genève remporte d’ailleurs un très grand succès avec cette formation et là aussi, les étudiants sont très prisés à la fin de leur cursus.

D’autres grandes écoles, hormis celles déjà citées, ont leurs cursus spécialisés, comme la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) ou la Haute Ecole de gestion & tourisme (HEG). Dans le domaine privé, il existe une pléiade de centres qui prodiguent des cours sur le sujet, dont NETmanage (Bevaix), Digicomp (Lausanne), Infoteam (Lausanne, Fribourg, Bex) ou encore l’Université populaire de Lausanne.
 

 

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Edouard Bolleter