Le Micro MBA en management entrepreneurial figure parmi les programmes phares de Romandie Formation et il est désormais reconnu comme un Certificate of Advanced Studies (CAS) par la Haute Ecole spécialisée Kalaidos – valant 15 crédits ECTS – pour l’obtention du titre de CAS HES en management entrepreneurial. Une source de fierté pour la marque de formation continue du Centre patronal, qui présentait début juin la troisième volée de diplômés ayant consacré plusieurs mois de leur vie professionnelle à apprendre à acquérir un état d’esprit axé sur l’innovation. Le tout sous la houlette de Raphaël H Cohen, directeur du programme.

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Parmi les cours théoriques sortant des sentiers battus, leadership bienveillant, intelligence émotionnelle et résilience individuelle. S’y ajoute un volet pratique, d’une durée de huit mois, où les étudiants, par petits groupes, travaillent sur un projet entrepreneurial, que ce soit en vue d’améliorer des activités ou des processus au sein de leur entreprise ou pour créer de toutes pièces une société innovante.Portrait de trois d’entre elles:

DuoL

Les personnes âgées de 50 ans et plus sont plus fortement touchées par le chômage de longue durée. «C’est très dur pour les seniors en quête d’un emploi, qui se sentent souvent dévalorisés et inutiles», observe Corinne Pillard. Cette responsable en merchandising chez Migros a fondé, avec Christelle Piguet, conseillère PME à la Banque Valiant, Camille Trolliet, cogérante de CHOC Sécurité, et Stéphane Terrasson, directeur logistique et achat au garden centre Schilliger, l’association DuoL.

L’idée? Former des duos de mentor et de chômeur. «Le chômeur senior peut échanger et être soutenu par rapport à ses compétences professionnelles avec une personne travaillant dans le même domaine d’activité, explique Christelle Piguet. De son côté, le mentor développe son leadership et sort de sa zone de confort.» Une relation basée sur le volontariat inspirée par le programme Tandem 50plus, mis en place à Saint-Gall depuis 2008. Soutenue par la CVCI et le Service cantonal de l’emploi, DuoL a déjà pu faire ses premiers pas l’an dernier via l’Office régional de placement de Nyon. En juillet, les fondateurs de l’association ont rendez-vous avec les autorités vaudoises, qui envisagent d’élargir l’expérience à tout le canton.

Oeno 4.0

Si la culture du vin est bien ancrée en Suisse romande, il n’est pourtant pas toujours aisé de trouver des informations complètes, notamment en ce qui concerne les vignerons locaux. C’est en partant de ce constat que Lise Delaloye, directrice de la Fondation IPT, active dans la réinsertion professionnelle, et son groupe d’étudiants du Micro MBA – issus de la banque, de l’industrie et du juridique – ont eu l’idée de développer une application géolocalisée «qui fait le lien entre les vignerons et les consommateurs». «Il existe bien sûr des sites et des applications, mais aucune ne vous indique immédiatement les heures d’ouverture pour aller déguster les vins ou les rabais proposés, par exemple, dans la région où vous êtes en train de vous promener», explique cette Valaisanne d’origine.

L’application, baptisée Oeno 4.0, est presque finalisée, mais les néo-entrepreneurs doivent encore résoudre un problème de taille: concevoir un système de mise à jour simple d’utilisation pour les vignerons. A noter que des discussions sont en cours avec l’association Swiss Wine.

Eazy Mirror

«L’outil qui vous permet enfin de connaître la perception des autres.» A l’heure où la tendance est au décloisonnement des hiérarchies et des silos, le slogan affiché sur le site d’Eazy Mirror en est un outil emblématique. «Notre site permet, par exemple, de mesurer le niveau d’engagement d’une équipe, l’avancée d’un projet ou la gestion d’un manager, via une vision «360 mutuel», où tout le monde évalue tout le monde», explique Daniel Zahnd, ingénieur en microtechnique.

Avec ses collègues du Micro MBA (Lionel van den Broeck, Benoit Ducrot et Roberto Abelairas), il a développé une sorte de Doodle du sondage, soit un questionnaire où chaque personne peut répondre de manière anonyme et sécurisée. Une fois les retours collectés, les personnes évaluées seront seules à recevoir un e-mail confidentiel qui indique leur score personnel. «La force de cet outil, c’est qu’il est simple d’utilisation et facile à gérer. En quelques clics, le questionnaire est créé», ajoutent les concepteurs. La solution, qui sera prochainement accessible via une application, a été présentée l’an dernier au salon RH de Genève et y a reçu un bon accueil.

 

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Elisabeth Kim