En prévoyance privée, qu’est-ce qu’une rente en cas d’incapacité de gain?
Une rente en cas d’incapacité de gain est du ressort de la prévoyance privée, plus particulièrement de l’assurance-vie, et complète les prestations du 1er et 2e pilier lors d’invalidité pour cause de maladie ou d’accident. Plus concrètement, la rente vient combler le manque à gagner en cas de maladie ou d’accident qui entraînerait une perte de revenu et protège la personne assurée contre les conséquences financières liées à cette incapacité.
Dans quels contextes peut-on en bénéficier?
La rente est perçue par l’assuré en cas d’incapacité de gain, qu’elle soit provisoire ou définitive, pour cause de maladie ou d’accident. Ce sont les décisions médicales qui font foi pour définir le taux d’incapacité: aucune prestation n’est perçue en dessous de 25%, entre 25 et 69% seule une partie des prestations est touchée alors que la prestation complète est reçue dès 70% d’incapacité de gain.
Ce type d’assurance est-il aussi bien adapté aux salariés qu’aux indépendants?
Oui complètement. L’assurance incapacité de gain est surtout indispensable pour les indépendants ne disposant pas de prestations du 2e pilier pour les cas d’invalidité, l’unique rente AI (1er pilier) n’étant pas suffisante pour couvrir les besoins financiers. Chez les salariés, la rente incapacité de gain est surtout importante pour les cas maladie, car en Suisse nous sommes, dans la plupart des cas, moins bien couverts professionnellement en cas de maladie qu’en cas d’accident. Aujourd’hui, 9 cas d’incapacité de gain sur 10 sont dus à des maladies et certains cas d’accidents se transforment souvent en cas maladie.
Comment déterminer le montant de la rente nécessaire pour maintenir le niveau de vie en cas d’incapacité de gain?
Tout d’abord, il convient de réaliser une analyse de prévoyance car la situation est propre à chaque individu. Cela afin de bien visualiser les prestations des 1er et 2e piliers octroyées en cas d’invalidité et de définir les besoins financiers globaux. Le montant des prestations supplémentaires sera ainsi déterminé par le montant assuré (qui influencera aussi la prime d’assurance), les risques liés à la profession exercée mais aussi la durée du contrat. Dans un second temps, c’est le taux d’incapacité qui dicte le droit aux prestations, partielles ou intégrales, comme vu plus haut.
Dans l’assurance incapacité de gain, existe-t-il d’autres options que la rente?
Nous avons principalement abordé la rente mais il est également possible de percevoir les prestations sous forme de capital selon les options d’assurance souscrites et la situation de la personne assurée. Le capital en cas d’incapacité de gain est la plupart du temps perçu pour une invalidité durable ou permanente ou peut être versé en complément d’une rente. Cette option est notamment intéressante pour les propriétaires dans le but d’amortir une dette hypothécaire.
Quels sont les principaux avantages de souscrire une assurance de rente ou capital en cas d’incapacité de gain?
Que ce soit sous forme de rente ou de capital, elle offre principalement sérénité et sécurité financière pour soi ainsi que sa famille. Elle permet de compenser une perte de gain en garantissant un revenu régulier et de maintenir le niveau de vie en cas de maladie ou d’accident. Ce type d’assurance présente par ailleurs un coût du risque avantageux.
La rente en cas d’incapacité de gain peut être intéressante au niveau fiscal?
Contracter une assurance de rente en cas d’incapacité de gain sous forme de prévoyance liée (3a) est effectivement une solution intéressante du point de vue fiscal. En effet, les primes d’assurance-vie peuvent être déduites chaque année du revenu imposable et permettent ainsi de faire des économies d’impôts.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui envisage de souscrire à une assurance/rente en cas d’incapacité de gain?
Ce type d’assurance est surtout à envisager pour les indépendants qui ne sont pas assurés à titre facultatif au 2e pilier et qui peuvent s’assurer quiétude et sécurité en cas d’incapacité de gain due à une maladie ou un accident. Mais également pour les personnes qui présentent des charges élevées de famille ou les propriétaires. Il est tout d’abord essentiel de réaliser une analyse de sa situation avec un expert en prévoyance. Aujourd’hui, nous pensons, surtout en tant que salarié, que nous sommes suffisamment assurés en cas d’incapacité de gain mais, lorsqu’on regarde de plus près et qu’on additionne les prestations du 1er et 2e pilier, des lacunes peuvent exister, notamment en cas de maladie.
Depuis 2018, Guillaume Chassot est Senior Relationship Manager au Groupe Mutuel pour le département Prévoyance privée pour la région Suisse romande et le Tessin. Au bénéfice d’un brevet fédéral en assurances sociales et d’un diplôme de conseiller financier IAF, il est actif depuis 18 ans dans le monde des assurances et de la prévoyance. Il soutient et accompagne le réseau de vente interne ainsi que les partenaires externes. Il est également actif dans le domaine de la formation et fait office de relais entre le marché et les équipes qui développent les solutions de prévoyance privée au sein du Groupe Mutuel.
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