Comme beaucoup d’entreprises, vous souhaitez augmenter votre visibilité et votre audience sur les réseaux sociaux. Pour cela, vous cherchez un community manager ou un content manager pour la création de vos contenus, voire un social media manager pour la stratégie de publication sur vos plateformes digitales. Dans la pratique, ces rôles se confondent très souvent.

Mais comment trouver le bon communitity manager? «Consultez ses réalisations, cherchez quelqu’un dans votre zone géographique et capable de réaliser plusieurs types de contenus (texte, photo, vidéo). Il ne doit pas être forcément spécialisé dans un seul secteur, ça lui donne plus d’ouverture d’esprit», conseille Siméon Gougenheim, cofondateur de l’agence genevoise Affluence, présente également à Paris et Londres.

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Des suggestions partagées et nuancées par Laure Jolidon, fondatrice de Jolimind, community manager et également formatrice en marketing digital. «Vérifiez sa capacité à être créatif, aussi bien sur du contenu industriel que sur des petits bijoux. Il devra transformer en mots et en images l’activité de votre entreprise. Demandez-lui de vous proposer deux posts et vous aurez une idée de son travail», préconise-t-elle Attention, un community manager n’est pas un mouton à cinq pattes à la fois photographe, vidéaste, graphiste et écrivain. Il doit connaître ses limites et disposer d’un réseau de partenaires fiables.

Parmi les erreurs fréquentes à signaler, «engager en interne un stagiaire pour ses réseaux sociaux, qui n’est ni formé ni encadré. Ça se voit souvent», relève Laure Jolidon. En revanche, former un employé pour gérer la communauté est une option, mais le métier ne s’apprend pas en deux jours. Une autre erreur classique est de se lancer dans les réseaux sociaux sans avoir un site internet qui fonctionne bien et des balises de type Google Tag Manager, qui collectent des données. Dans le même ordre d’idée, engager un community manager sans avoir une vision marketing, sans fixer de KPI ou d’objectifs clairs ne permet pas d’optimiser votre démarche.

Comment encadrer ce poste?

• Fixer un calendrier éditorial par mois en planifiant les publications par date et en variant entre les contenus divertissants et informatifs. «Par exemple avec des sondages, des portraits, de l’outboxing, des concours ou de la valorisation de publications issues de la communauté», rappelle Siméon Gougenheim.

• La charte éditoriale permet d’établir des modèles graphiques, le ton à utiliser (tutoiement ou langage formel, cela en fonction du réseau social). Parfois, il est bon de faire appel à des community managers différents. Ainsi, la banque Raiffeisen collabore avec des influenceurs sur TikTok.

Quel budget pour quoi?

• «Une enveloppe raisonnable pour 6-8 actions par mois est de 1500 francs, sachant que cela dépend de la complexité des posts, avec ou sans vidéo ou design particulier», estime le co-CEO d’Affluence. Des tarifs similaires du côté de Jolimind, qui note que les prix ont triplé en quatre ans, face à la demande. Elle rappelle que le reporting, à savoir un suivi statistique des publications, fait à 100% partie de la prestation, même si celui-ci n’est souvent pas demandé par les clients.

«Pour certaines PME, notamment dans le B2B, l’objectif n’est pas de créer une communauté, observe Siméon Gougenheim. La question pour elles sera surtout de ne pas perdre des clients en disparaissant des radars.» Etre présent sur des réseaux sociaux comme LinkedIn en publiant une fois par mois n’est donc pas inutile. L’important pour l’algorithme est plutôt de garder une fréquentation stable.

 

TB
Tiphaine Bühler