«J’ai longtemps considéré que faire des présentations de projet en entreprise était une corvée. Puis j’ai réalisé que la prise de parole en public était une clé pour la carrière. C’est ce type d’intervention qui vous rend visible dans votre milieu professionnel.» A la tête de la division romande de l’organisation Toastmasters (maîtres de cérémonie), Eric Fingerhut a rejoint son premier club en 2019. Ce cadre chez Roche témoigne: «Le plus dur, c’est le premier discours. Rapidement, j’ai pris confiance en moi, grâce au climat de bienveillance qui règne entre les membres. J’ai progressé dans la technique et, dans la foulée, j’ai obtenu une promotion à mon travail.»
Basée dans le Colorado, Toastmasters International est une organisation à but non lucratif qui vise à promouvoir l’art oratoire et le leadership. En Suisse romande, on compte une douzaine de filiales, essentiellement anglophones.
Fondé en 1924, le label réunit près de 365 000 membres dans plus de 16 200 clubs répartis dans 145 pays.
Les adhérents ont accès à du matériel d’enseignement de l’expression orale mis à disposition par la centrale sur internet. «Lors des rencontres bimensuelles, le participant a l’occasion d’observer, puis, dès qu’il le souhaite, il peut s’exprimer à chaque rencontre afin de tester ses compétences dans un environnement sécurisé. L’objectif de base est d’apprendre à se présenter et à maîtriser la structure d’un discours de cinq à sept minutes», détaille Eric Fingerhut. Chacun bénéficie du soutien d’un mentor. Les plus assidus s’inscrivent à des compétitions annuelles qui débouchent sur un championnat du monde qui aura lieu, cette année, aux Bahamas.
Au nombre de quelque 250 personnes en Suisse romande, les membres des clubs vont des étudiants aux retraités, en passant par de très nombreux actifs. «Les adhérents sont des gens motivés. C’est un lieu où l’on peut étendre son réseau professionnel», poursuit Eric Fingerhut. Les clubs sont gérés par leurs membres. Des entreprises, du géant Novartis à la pharma Incyte à Morges, ont créé des antennes à l’interne pour favoriser le développement de leurs collaborateurs. Les particuliers peuvent aussi lancer leur propre groupe, affilié à la maison centrale américaine.
