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Upskilling

Les six compétences humaines incontournables en 2026

Face à l’essor de l’IA, l’écoute, la prise de responsabilité et la maîtrise des outils deviennent essentielles pour progresser professionnellement. Découvrez six compétences à développer dès maintenant.

Andreas Güntert

Andreas Güntert

<p>Soyez à l'écoute ! Écouter activement sans tomber dans l'activisme personnel vous permettra d'avancer en 2026.</p>

Soyez à l'écoute! Écouter activement sans tomber dans l'activisme personnel vous permettra d'avancer en 2026.

RMS Visuals - Julie Body (Diese Illustration wurde von einem KI-Modell generiert und von einem Menschen überprüft und finalisiert.)

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Une promptitude plus efficace, une génération plus rapide, une validation plus précise. Celui qui veut améliorer ses compétences professionnelles en 2026 pense d'abord à des aptitudes dans le domaine de l'intelligence artificielle. La pression est forte: celui qui n'est pas encore un expert en la matière doit le devenir au plus vite!

Ce n'est certainement pas faux. Mais outre les relations entre l'homme et la machine, d'autres interfaces nécessitent également des soins. Par exemple, celles qui concernent les êtres analogiques, explique Beatrice Jufer, propriétaire de Leade Consulting à Andermatt (UR): «Plus l'IA s'impose dans notre travail quotidien, plus les capacités humaines deviennent importantes. En font partie, par exemple, l'autogestion et les compétences de communication de toutes sortes.»

La spécialiste du coaching et conseillère en stratégie considère l'écoute active comme une compétence clé à développer. Associée à cinq autres aptitudes, elle forme un ensemble d’upskilling particulièrement prometteur.

1) Écouter les autres. Pas seulement soi-même.

L'écoute est une compétence que de nombreuses personnes pensent maîtriser. S'ils s'écoutaient eux-mêmes, ils pourraient s'en rendre compte: souvent, ce que l'on entend n'est utilisé que pour engager immédiatement la conversation avec soi-même.

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Ecouter pour comprendre et non pour faire de soi-même un sujet de discussion est une compétence importante que l'on peut exercer, explique Nicole Kopp, psychologue du travail et cofondatrice du cabinet de conseil Gobeyond à Baar (ZG): «Être vraiment présent, se consacrer entièrement à la conversation, ne pas préparer de réponses et se recentrer en cas de digression: ce sont des capacités importantes que l'on peut exercer.»

Conseil d'expert: «Commencer par poser trois questions et résumer ce que l'on a entendu avant de donner son avis ou même de formuler des conseils», suggère Beatrice Jufer.

2) Prendre ses responsabilités. Vraiment.

On le connaît au sein des grandes organisations: personne dans l'équipe dirigeante ne semble être concrètement responsable ou habilité à prendre des décisions. Ainsi, dans les échanges d'e-mails, on place toujours une multitude de personnes en copie et on préfère gaspiller les décisions plutôt que de prendre une décision potentiellement risquée.

Matthias Mölleney observe de près cette tendance à la sécurisation: «Les cadres doivent travailler à s'éloigner de la culture de la sécurité, suggère l'expert en RH et directeur du Center for Human Resources Management & Leadership à la Haute école d'économie de Zurich. Aujourd'hui, beaucoup se focalisent sur la prévention des erreurs et n'osent plus guère prendre de décisions de manière autonome.»

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Conseil d'expert: «L'art consiste, pour soi et son équipe, à éliminer la peur du système et à créer une culture qui accepte les erreurs», dit-il. Pour savoir comment orienter les choses dans la bonne direction avec son équipe de manière ludique, lisez l'encadré.

<p>L'expert Matthias Mölleney déclare : "Les cadres doivent travailler à s'éloigner de la culture de la sécurité. Aujourd'hui, beaucoup se focalisent sur la prévention des erreurs et n'osent plus guère prendre de décisions de manière autonome".</p>

«Les cadres doivent travailler à s'éloigner de la culture de la sécurité, déclare Matthias Mölleney. Aujourd'hui, beaucoup se focalisent sur la prévention des erreurs et n'osent plus guère prendre de décisions de manière autonome.»

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<p>L'expert Matthias Mölleney déclare : "Les cadres doivent travailler à s'éloigner de la culture de la sécurité. Aujourd'hui, beaucoup se focalisent sur la prévention des erreurs et n'osent plus guère prendre de décisions de manière autonome".</p>

«Les cadres doivent travailler à s'éloigner de la culture de la sécurité, déclare Matthias Mölleney. Aujourd'hui, beaucoup se focalisent sur la prévention des erreurs et n'osent plus guère prendre de décisions de manière autonome.»

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3. Excel: apporter de la nouveauté au programme.

Il y a exactement quarante ans, Excel apparaissait pour la première fois sur nos écrans. Aujourd'hui, 750 millions de personnes utilisent ce programme tous les jour. Le mot Excel est devenu synonyme de tableur. En 2026, les personnes intelligentes améliorent leurs connaissances d'Excel, se penchent sur des formules avancées et affinent leurs compétences en matière de visualisation de données. On optimise ainsi non seulement ses propres compétences, mais aussi sa position dans l'équipe.

Conseil d'expert: Le système de comptabilité, le décompte des cartes de crédit ou le récapitulatif des frais se présentent sous la forme d'un énorme tableau de données apparemment non structuré? Le mot magique est alors souvent le tableau croisé dynamique. Il permet de trier les données, de les regrouper et de les présenter de manière plus claire.

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4) Apprendre à parler anglais pour négocier. 

Il fut un temps où il semblait acquis que seules les personnes maîtrisant le mandarin ou l'arabe (de préférence les deux) dans les grandes lignes étaient aptes à réussir dans un monde globalisé. Ce n'est pas faux. Mais il reste essentiel de perfectionner son anglais des affaires, la langue comprise (presque) partout. Si l'on dispose d'un anglais courant et que l'on sait écouter (voir ci-dessus), on comprend les nuances. Et c'est souvent ce qui compte dans les affaires.

Conseil d'expert: Si vous êtes souvent en contact par e-mail avec des personnes du monde anglo-saxon, vous feriez bien de maîtriser les abréviations habituelles et de paraître ainsi plus professionnel. Par exemple, EOB signifie «end of business day» (fin de la journée de travail), pour fixer un délai. Ou FYA pour «for your action» (pour votre action), afin d'indiquer clairement qu'une action est souhaitée.

«Stop doing rules»

Améliorer son écoute, se perfectionner sur Excel, danser joyeusement sur le parquet du small talk: tout cela semble relativement simple. Mais comment trouver concrètement un moyen de prendre davantage de responsabilités? Matthias Mölleney propose un jeu: «Stop doing rules». Voici comment cela fonctionne.

Chaque cadre dresse d’abord la liste de trois règles ou routines qu’il applique uniquement par sécurité. Par exemple: la pluie de mails en copie, la quatrième relecture d’un document ou des procès-verbaux inutiles. L’équipe choisit ensuite une règle qui sera supprimée à l’essai pendant quatre semaines. Cela ouvre la voie à des décisions plus rapides. Suit ensuite un bilan: quelqu’un a-t-il subi un préjudice ?

«Dans 80 % des cas, il ne se passe rien», promet Matthias Mölleney. Et c’est justement dans ce «rien» que réside la véritable qualité de l’exercice. Avec «Stop doing rules», naît une nouvelle subtilité organisationnelle: le courage de laisser de côté ce qui est superflu.

5. Perfectionner le small talk. 

De nombreuses personnes pensent que le small talk est inutile: pur bavardage, échange de lieux communs sans queue ni tête, colossale perte de temps... Ils se trompent.

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Un small talk bien mené est plus que du blabla. C'est la possibilité de créer un terrain d'entente avec d'autres personnes. Celui qui maîtrise ces discussions informelles apprend de nouvelles choses et trouve des idées qui peuvent donner des ailes. Idée pour les personnes introverties: comme ces conversations ne poursuivent pas d'objectif concret, on peut les prendre avec légèreté dès le départ.

Conseil d'expert: On laisse tomber la météo ou les vacances et on se concentre sur le business. Ces phrases ont généralement un bon effet: «Ce que vous racontez est passionnant, dites-en plus!» Ou alors, on poursuit avec ce dont on vient de parler: «Quel livre recommandez-vous à ce sujet?»

6. Linkedin: partager son expertise et ses connaissances.

Avec plus d'un milliard de membres, Linkedin est considéré comme le plus grand réseau professionnel. Il est souvent utilisé pour mettre en avant ses propres succès, ce qui peut lasser à la longue. Bien sûr, chacun est libre de célébrer le projet qu'il vient de finaliser. Mais la plupart du temps, on offre davantage aux utilisateurs en se rendant utile avec ses connaissances et en les partageant. C'est utile et ce n'est pas une célébration de soi-même.

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Conseil d'expert: Au lieu de poster pour son propre compte, on participe à une discussion en cours. Des commentaires fondés ou des évaluations concises démontrent une expertise.

Cet article est une adaptation d'une publication parue dans Handelszeitung.

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