C'est un véritable fléau qui va croissant dans le domaine du luxe et de l'horlogerie haut gamme. La contrefaçon fait des ravages: 40 millions de montres seraient fabriquées illégalement dans le monde chaque année. Berceau de la production horlogère, la Suisse romande voit éclore des initiatives d'entrepreneurs visant à lutter contre ce mal devenu chronique. Ainsi, Vincent Perriard, désormais consultant dans le luxe, vient-il de lancer depuis Neuchâtel Origyn, un outil novateur pour lutter efficacement contre les contrefaçons des produits de luxe, dont le manque à gagner pour l'horlogerie suisse représente 224 millions de francs, selon ses estimations. 

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Blockchain, IA et machine learning

Cette personnalité bien connue dans le monde de l’horlogerie – l’ex-CEO de HYT Watches a notamment dirigé les montres Concord et Technomarine – s'est associée pour cela à des spécialistes de diverses technologies, blockchain, intelligence artificielle (IA) et apprentissage automatique (ou machine learning). Résultat: une certification numérique qui peut authentifier les produits de luxe, en donnant des informations sur sa provenance, son historique et son propriétaire. Le tout en un instant, en prenant une photo de l’objet à l’aide d’une application. Ainsi, la solution développée par Origyn s’appuie uniquement sur la reconnaissance d’image, sans l’aide d'un code barre, d'une micro-puce, d'une gravure ou de tout autre intermédiaire.

«Nous sommes trois associés et cofondateurs expérimentés dans trois domaines différents, détaille Vincent Perriard. Nous voulons tout d'abord fidéliser et convaincre les partenaires. Le but ultime de ce projet est de rétrocéder un jour le contrôle de l'outil à l'industrie horlogère afin qu'elle en bénéficie.» Une application devrait aussi être disponible pour le grand public en 2021. Pour l'instant, les fondateurs comptent réinvestir les potentiels revenus de Origyn dans le projet afin de le perfectionner.

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Edouard Bolleter