Les banques romandes se portent plutôt bien, merci pour elles. Leurs résultats, en règle générale, démontrent que la crise est passée, que la métamorphose des établissements est en train de réussir. Des clients sont partis mais d’autres arrivent, attirés non plus par le secret bancaire, mais par des produits et des services en constante évolution. Ce phénomène semble en amener un autre sur la place financière romande. De nombreuses start-up ou petites sociétés naissent et croissent en proposant elles aussi des services très pointus à la clientèle bancaire ainsi qu’aux établissements eux-mêmes. Serait-ce l’avènement d’une concurrence encore inconnue des banques, avec l’arrivée des crédits en ligne, virements et transferts d’argent, financements participatifs, monnaies virtuelles ou conseillers en investissements numériques? Pas forcément.

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Un exemple récent semble parlant. Une plateforme genevoise est née pour mettre en lien les déposants et les emprunteurs, elle se nomme OneCommunity. Une intermédiation d’emprunts entre entrepreneurs qui se passe des banques, en jouant sur les différentiels de taux d’intérêt. Il faut savoir que les banquiers traditionnels ne sont pas si étrangers à ce nouveau business et pourraient même s’y impliquer fortement à l’avenir. Preuve en est, la banque genevoise Mourgue d’Algue est entrée dans le capital de la start-up OneCommunity. Autre exemple, le banquier Philipp Hildebrand, vice-président du géant de la gestion BlackRock, considère que «les actifs liés aux nouvelles technologies seront appelés à générer dans un futur proche près de 30% des revenus de BlackRock.»

Enfin, le tout nouveau fonds de cryptodevises proposé par Swissquote est lui aussi directement lié aux technologies de pointe développées récemment. Selon Marc Bürki, CEO de Swissquote Bank, d’autres établissements financiers saluent ces innovations et en soutiennent le développement, dans la mesure où celles-ci ouvrent de toutes nouvelles possibilités à l’ensemble des parties prenantes: clients, entreprises et investisseurs. «Toutefois, les établissements financiers doivent adapter leurs modèles commerciaux. Le domaine du robo-advisory recèle par exemple un immense potentiel.» Vous avez dit win-win?

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Edouard Bolleter