L’une des business schools les plus cotées du monde, l’IMD, cultive l’ambition d’être à la pointe de la formation des cadres et des managers. Avec InsideRisk, l’institut lausannois innove une fois encore. La trame de ce cours de leadership? Le kidnapping d’une collaboratrice d’une entreprise romande active en Colombie et le combat de Jean-Pierre Mottu, l’un de ses dirigeants, pour la libérer. Une histoire vraie dont Edouard Gétaz, producteur suisse installé à New York, a fait un documentaire.

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Ce film, le créateur d’InsideRisk l’utilise comme base d’un enseignement interactif et en immersion. Le principe? Les participants sont placés face aux décisions prises à l’époque par Jean-Pierre Mottu. Comment auraient-ils agi à sa place? Selon quels principes? Si InsideRisk fonctionne si bien, c’est qu’il repose sur une étroite collaboration entre l’homme de spectacle et George Kohlrieser, professeur de l’IMD, directeur depuis vingt et un ans du programme High Performance Leadership (HPL). Lui-même négociateur d’otages et auteur du best-seller Hostage at the Table, ce psychologue de formation est l’un des promoteurs de ce qu’on appelle désormais l’experiential learning.

«Comme manager, explique George Kohlrieser, vous n’êtes pas seulement confronté à des choix rationnels. Je rencontre souvent des managers qui sont bons techniquement, mais qui ont l’intelligence émotionnelle d’un moustique.» Les leaders actuels seraient-ils moins empathiques qu’autrefois? «Sans doute, poursuit-il. C’est en partie lié à la numérisation galopante. Pour un dirigeant dans la cinquantaine, difficile de susciter la confiance chez ses collaborateurs alors qu’il est lui-même confronté à ses propres insuffisances et à ses peurs.» La bonne nouvelle, c’est que ça se soigne. Et que le leadership peut s’entraîner. En collaboration avec l’IMD, PME Magazine et Le Temps offrent la possibilité de participer à une session d’InsideRisk, animée en français par Edouard Gétaz, le 1er novembre, de 14h à 19h30, à l’IMD, à Lausanne.