"Le Valais n'est plus seulement une terre agricole et touristique. C'est faux, mais on a de la peine à casser ces clichés! Ainsi, l'industrie pèse pour 25% de la valeur ajoutée du canton et représente le premier secteur économique de la région." Ces mots, lancés par le conseiller d'Etat Christophe Darbellay, illustrent à merveille le thème de la conférence, "Innovation et Valais", organisée le 7 juin dernier par "PME Magazine". Pour fêter ses 30 ans d'existence, "PME Magazine" a choisi également de se rendre au coeur des PME qui sont les acteurs de l'économie romande.

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Pour ce premier événement (d'autres suivront au cours de l'année), c'est Mecatis qui a ouvert ses portes. Une soixantaine d'abonnés ont pu visiter les ateliers de la société perchée à Isérables - accessible notamment par téléphérique - et qui fabrique depuis deux ans la Micro5, une petite fraiseuse extrêmement compacte destinée à l'horlogerie ou la bijouterie. Une véritable prouesse technologique et un concept révolutionnaire: adapter la taille de l'usine à celle des pièces produites, le tout avec une consommation d'énergie moindre qu'un sèche-cheveux... "A l'heure de la digitalisation, la Micro5 s'accompagne d'une plateforme numérique, Factory5, qui est une interface reliant les différents partenaires de la chaîne de valeur industrielle", explique Samuel Vuadens, directeur de Mecatis.

Rester attractif pour les jeunes

Autre exemple de PME innovante, ancrée dans sa région et active dans l'industrie 4.0: celui de RedElec. Tout comme Mecatis, la petite société de Riddes pourrait bien révolutionner son domaine. A savoir l'industrie du jeans et de ses colorants, très polluants, en particulier lorsqu'ils se déversent dans les eaux. La solution proposée par RedElec permet la production du colorant sur le site de production du denim, donc directement sur le point d'utilisation. Une technologie électrochimique, brevetée en 2007, qui "permet de diviser par 5 la consommation en énergie et par 8 l'impact écologique du traitement industriel de ces substances", note David Crettenand, fondateur et docteur en chimie de l’EPFZ. "Mon message: c'est possible de le faire en Valais, ajoute-t-il. Et on peut intervenir en cas de problèmes à distance, depuis Riddes, auprès d'installations situées en Chine ou au Pakistan!"

Point commun entre RedElec et Mecatis: elles sont toutes les deux le fruit d'une recherche menée à l'origine dans les hautes écoles. La première est une spin-off de l'EPFZ tandis que la technologie de la seconde a été développée initialement par la Haute Ecole Arc de Neuchâtel. "Pour le Valais, le défi est de rester un territoire attractif pour les jeunes", relève le professeur Gaëtan Cherix, directeur de la Haute Ecole d'Ingénierie HES-SO Valais. Pour ce faire, le canton possède des atouts certains en matière de formation et d'émulation pour les start-up. "L'IDIAP, à Martigny, est l'un des instituts de recherche indépendants les plus actifs au monde dans le domaine de l''intelligence artificielle", relève Christophe Darbellay. A noter aussi l'antenne valaisanne de l'EPFL dédiée à la recherche scientifique dans les secteurs de l'énergie, la santé et l'environnement, la HES-SO Valais (systèmes industriels et techniques environnementales), le campus Energypolis, l'extension du site BioArk à Viège et à Monthey ou encore le Parc de l'innovation à Sion.


Une journée au sommet

Le premier event des 30 ans de "PME Magazine" s'est achevé par un lunch-réseautage, sous un soleil radieux et une vue magnifique sur la vallée du Rhône. Découvrez les photos ici. Et merci à nos partenaires Maison Mauler, Felfel, Provins et Swiss Event Manufacture!

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Lunch avec vue, chez Mecatis.
© Lucas Seitenfus

Nos lecteurs font la couv de "PME Magazine"

A découvrir: la galerie photos des lecteurs qui se sont prêtés au jeu du shooting! 

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© Lucas Seitenfus
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Elisabeth Kim