L’entreprise de construction neuchâteloise F. Bernasconi & Cie a vécu un début d’année 2020 des plus animés. L’entreprise, l’une des plus importantes du bâtiment et génie civil de Suisse romande, se bat dans un secteur de la construction toujours plus concurrentiel et dont les marges rétrécissent drastiquement. En fin d’année 2019, celle que l’on considère comme l’une des sociétés les plus emblématiques du canton, avec 80 ans d’histoire derrière elle, a dû procéder à plusieurs changements importants. Une recapitalisation a été acceptée à hauteur de 4,775 millions de francs et des actionnaires «historiques» ont réinvesti.

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Petite surprise, le fameux patriarche Sylvio Bernasconi en fait partie. Il avait très longtemps assumé la direction du groupe, jusqu’en 2015. Ancien patron du club de football Neuchâtel Xamax et petit-fils du fondateur Félix, Sylvio Bernasconi fait donc un retour actionnarial plutôt étonnant, confirmé et expliqué en exclusivité par le directeur général, Xavier Roulet. «Une recapitalisation a eu lieu au 30 décembre 2019 afin de renforcer la structure du bilan et de soutenir l’activité historique. Sylvio Bernasconi revient en effet dans l’actionnariat, mais il n’a jamais été loin, le groupe est d’ailleurs locataire de ses locaux! Les sommes investies vont être utiles dans notre marché compétitif et nous permettent d’avancer sereinement pour réaliser un carnet de commandes solidement doté.»

Conséquence logique de ces remaniements: le conseil d’administration a été remanié et de nouveaux administrateurs font leur apparition. Il s’agit notamment des fils de Sylvio Bernasconi, de Claude Martignier ainsi que du directeur général Xavier Roulet. Trois administrateurs se retirent du collège dans un même élan. Xavier Roulet donne encore des précisions: «La direction reste identique et conserve la confiance des actionnaires. Seul un poste a été supprimé, celui de directeur du développement. Nous voulons renforcer encore notre positionnement dans le canton de Neuchâtel et contrôler la croissance des activités sur l’Arc lémanique.»

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Edouard Bolleter