Les frigos intelligents ont la cote. Au point qu’on murmure que Migros plancherait sur un projet dans ce domaine. Pour GreenTime, la crise du coronavirus aura été plutôt bénéfique. «Nous avons reçu énormément de demandes durant cette période, en raison de la fermeture des restaurants et des cafétérias d’entreprise», explique Sacha Gönczy, cofondateur et CFO. Le jeune homme a créé la foodtech genevoise en septembre 2017 avec Guilherme Simao et un autre associé. Leur idée: proposer des repas sains aux employés des entreprises, à consommer sans trop perdre de temps ni d’argent.

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L’idée du frigo intelligent s’impose, d’autant que, outre-Sarine, Felfel s’est lancée dans l’aventure quelques années plus tôt. «Notre différence, c’est que nous produisons tout nous-mêmes, ajoute Sacha Gönczy. Nous employons quatre chefs qui développent les recettes. Tous nos produits sont bios et locaux. Ainsi, dans notre canton, nous nous fournissons exclusivement auprès des agriculteurs labellisés Genève Région-Terre d’Avenir.»

Tour de table prévu

La technologie utilisée par GreenTime est basée sur le RFID, qui permet de se passer de badge. L’employé télécharge une application et scanne le code QR afin d’ouvrir le frigo et de se servir d’un plat – qui coûte de 6 à 12 francs. Le produit sera directement débité de sa carte de crédit, tandis que la jeune pousse gère à distance, au moyen d’algorithmes, le réapprovisionnement des frigos. Le prix de la location du frigo se situe aux alentours de 2500 francs par mois. A noter que la start-up, qui récupère et recycle les bocaux en PET, travaille sur un conditionnement en plastique biodégradable. «Nous testons également des bocaux en verre, mais le surcoût s’avère énorme», poursuit Sacha Gönczy.

GreenTime dessert à ce jour environ 15 000 collaborateurs, pour la plupart à Genève, du grand groupe à la PME de 30 employés. La société de neuf employés, déjà présente dans le canton de Vaud, part à la conquête du reste de la Suisse romande ainsi que de Zurich, où elle compte ouvrir un site de production. Actuellement dans les chiffres noirs, la Sàrl, soutenue au départ par la Fondation d’aide aux entreprises (FAE), lancera un deuxième round de financement de «plusieurs centaines de milliers de francs» d’ici à la fin de l’année et compte engager plusieurs personnes.

 

 

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Elisabeth Kim