L'esprit d'entrepreneur recèle ceci de captivant qu'il consiste en des aventures essentiellement humaines et qu'il touche tous les domaines d'activité, sans exception. L'histoire de la start-up romande Remedok en est un joli exemple. Lancée en février 2019 par deux jeunes pharmaciens et un informaticien, cette société lutte contre le gaspillage des médicaments périmés ou invendus dans les pharmacies suisses. Une idée aussi originale que louable qui vient de démontrer son utilité durant la période sanitaire compliquée.

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Remedok propose en effet une plateforme traduite en trois langues permettant aux pharmaciens de mettre en vente ou d’acquérir des médicaments d’autres pharmacies à des prix très avantageux par le biais de transactions puis de livraisons. 250 pharmacies sont déjà inscrites sur la plateforme (ainsi que les groupements Direct Care, Salveo et Winconcept) et 80% des grossistes utilisent le nouvel outil ou assurent les livraisons, dont Amedis, Galexis et Pharmafocus.

Déjà 500 transactions en 2020

Le business modèle est simple: l'accès à la plateforme est gratuit et strictement réservé aux pharmaciens et aux autres professionnels du médicament. Il n’existe pas d’abonnement ni de durée d’engagement. Remedok ne perçoit une commission (5%) que si, et uniquement si, une vente est conclue sur la plateforme. 500 transactions ont déjà été effectuées depuis le début de l'année. Il est à noter que la start-up a décidé de ne pas toucher de commission durant la période de Covid19. Un geste aussi rare qu'apprécié par les clients.

Manuel Masconi, pharmacien de formation et cofondateur de l'entreprise, livre davantage de détails sur l'aventure : "Nous avons mis une année pour préparer le projet avec nos finances personnelles. Par le biais de nos emplois en parallèle, nous profitons du réseau professionnel pour alimenter Remedok. La société est basée à Lausanne mais nous travaillons avec toute la Suisse. Elle est inscrite au registre du commerce. Le projet est désormais très actif et Remedok a déjà levé 50 000 francs pour croître encore." La Fondation pour l'Innovation Technologique soutient la start-up alors que Genilem vient de lui offrir un accompagnement sur trois années. Des gages de sérieux pour un avenir prometteur.

EdouardBolleter
Edouard Bolleter