Le salon de l’horlogerie, qui se tiendra en ligne du 7 au 13 avril, est quasiment le seul grand rendez-vous horloger qui aura lieu en 2021. 38 marques participent ainsi à «Watches & Wonders Geneva». La première partie ne se tiendra donc pas en présentiel, mais sur le site internet de l’événement. Au programme, des échanges, du networking et une interactivité renforcée permettront de découvrir en direct les nouveautés de l’année. Quelques jours après, c’est à Shanghai, en Chine, que se tiendra une version physique de Watches and Wonders. L’évènement se veut fédérateur, surtout en pleine pandémie. Il profite aussi de l'annulation de Baselworld, les grandes marques ayant quitté l'ex-grande «Messe» de l'horlogerie. L'avis de Alain Güttly, le directeur général de la Maison de l'Horlogerie, un véritable symbole dans la cité de Calvin pour les garde-temps.

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Le salon genevois de l’horlogerie se tient en ligne. N’est-ce pas un peu étrange?

Le plus catastrophique serait de ne rien faire, c'est donc une bonne initiative. Les horlogers doivent trouver aussi de nouvelles formules durant cette période. Mais il est vrai que les montres sont des produits émotionnels et que le contact direct est irremplaçable dans ce métier.

Ces salons virtuels pourraient-ils devenir la règle à l’avenir, ils sont plus «pratiques» et moins chers?

Je ne pense pas. Le futur cumulera des évènements virtuels et physiques à l’image de la vente aujourd’hui, qui se déroule en boutique et en ligne.

Les salons horlogers suisses avaient déjà procédé à leurs mues avant la pandémie.

Oui, l’éclatement de Baselworld a rebattu les cartes et une bataille de dates s’est engagée avec Genève. Il est vrai que le premier salon qui se déroule dans l’année est gagnant, les acheteurs ont encore leur budget entier à dépenser. Mais le fait d’organiser les salons à plusieurs mois de distance étaient une erreur stratégique, une bataille d’égo.

Que prônez-vous alors pour l’avenir?

Je pense que le monde horloger doit se remettre en question et mettre en avant la diversité dans ses salons. Les grandes marques doivent soutenir les plus petites, c’est presque une question déontologique.

 

 

 

EdouardBolleter
Edouard Bolleter