Outre une hausse des prix et des difficultés liées à des planifications plus longues, cette situation entrave une reprise économique rapide. C’est là l’une des principales craintes d’Economiesuisse, d’après son enquête réalisée au mois d’octobre et menée auprès d’entreprises, d’associations de branche et de chambres de commerce du pays.

Selon Cristina Gaggini, directrice romande de l’organisation patronale, l’industrie suisse des machines est particulièrement touchée: «Elle n’a jamais retrouvé le niveau de marges d’avant la crise du franc fort, souligne-t-elle. Avec les pénuries, elle va devoir encore augmenter ses prix. Cela aura des répercussions dans d’autres domaines.» La crainte des entreprises, bien sûr, est de ne pas pouvoir produire suffisamment pour honorer à temps la demande de leurs clients et des consommateurs.

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La directrice romande prévient: «Il ne faut pas s’attendre à un retour à la normale avant plusieurs mois. Les pénuries actuelles ne sont plus seulement dues à un ralentissement de la production en Asie. Nous constatons que le problème vient surtout d’Europe. Entre-temps, nous faisons face à une hausse du prix de l’énergie et des contaminations au Covid-19. Tous ces éléments nous font dire qu’il n’y a pas beaucoup d’espoir que l’on s’en sorte dans l’immédiat.» Quant aux Suisses, il va falloir qu’ils s’attendent à une hausse des prix sur plusieurs biens de consommation.

Mehdi-Atmani
Mehdi Atmani