C’est en aidant ses parents, caissiers lors d’une rencontre régionale des fanfares réunissant des centaines de musiciens à Liddes (VS), que Jérémy Michaud a eu l’idée, en 2017, de développer des bracelets de paiement cashless. «Mes parents n’ont pas dormi pendant trois jours à force de gérer les liquidités. J’ai tout de suite su que l’on pouvait faire mieux.» Le jeune ingénieur, fraîchement diplômé de la HEIG-VD d’Yverdon en informatique, part ensuite trois mois en Inde pour un stage dans une entreprise. Il en profite pour occuper son temps libre au développement de son idée. A son retour, il s’active encore un mois pour finaliser une première version fonctionnelle.

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Son concept est simple: équiper les participants d’une manifestation d’un bracelet en papier muni d’une puce RFID chargée d’un montant de leur choix et permettant de tout payer sans échange de cash. Il teste sa solution lors d’un rassemblement de Guggenmusik et le succès est immédiat. «Les gens ont tout de suite adopté le système et le chiffre d’affaires de la manifestation a battu des records.» Il lance alors son entreprise JM Contactless, qui connaît un démarrage fulgurant, bien que freinée par le covid et les annulations d’événements. Le Valaisan de 26 ans en a profité pour améliorer son système.

Aujourd’hui, en plus des fonctions statistiques à disposition des organisateurs, son bracelet peut directement être rechargé depuis un mobile via l’application Twint. Le solde non utilisé étant ensuite recrédité sur le compte de l’utilisateur après la manifestation. Il ne fait aucun doute que la jeune start-up, repérée par l’incubateur The Ark, dispose désormais de tous les atouts pour séduire de nombreuses manifestations.

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Thierry Vial