Le Valais se serait bien passé de cette volte-face. Attendue comme le Messie avec la construction de sa première usine à Sion, avec le soutien du canton du Valais, du fonds Nano-Dimension et de Lonza, Natron Energy ne viendra finalement pas. La douche est froide pour le Grand Conseil valaisan, qui avait pourtant déroulé le tapis rouge pour la jeune pousse californienne en débloquant près de 20 millions de francs.

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Budgété à plus de 100 millions de francs suisses, le site valaisan de Natron Energy représentait le plus gros projet d’usine lié à la transition énergétique en Suisse romande pour les années à venir. Pourquoi ce soudain changement de cap? Selon Christophe Darbellay, chef du Département valaisan de l’économie et de la formation, la start-up américaine a préféré relocaliser la construction de son usine sur son site du Michigan sans délaisser pour autant le Valais: «Il n’y aura pas d’usine. Natron ne viendra pas. Le groupe a ses raisons. Par contre, il a investi beaucoup dans la Lonza et a permis la création d’une dizaine d’emplois. Nous sommes déjà satisfaits, même si nous ne cachons pas une petite déception.»

Pour rappel, Natron Energy est un spin-off de l’Université de Stanford. Hébergée au Campus Energypolis à Sion, sa technologie rallonge la durée de vie des batteries, réduit considérablement les risques d’incendie ou d’explosion tout en respectant l’environnement grâce à une composition de sodium et de bleu de Prusse, un pigment synthétique. Selon Laurent Sciboz, directeur de Natron en Suisse, «les cycles possibles de charge et de décharge de ces batteries sont dix fois plus élevés que ceux d’une batterie traditionnelle au lithium-ion». Dans la ligne de mire de Natron, les centres de données, puis les télécommunications.

Mehdi-Atmani
Mehdi Atmani