Après avoir quitté l'Angleterre, son pays d’origine, Sam Harrison a multiplié les expériences et les formations dans le domaine des sciences et de la technologie. Un riche parcours qui l’a notamment conduit à traquer les exoplanètes lors d’un stage à la Nasa, puis à travailler durant quatre ans pour Astrocast, une société lausannoise de communication par satellites créée par des anciens de l’EPFL.

également interessant
 
 
 
 
 
 

Après l’astrophysique, le jeune homme de 27 ans s’attaque aux ordinateurs. En début d’année, il lance, avec son associé Remco van Erp, Corintis, une start-up qui développe un système de refroidissement microfluidique intégré à la puce. «Un tiers de l’électricité dans les datas centers est consacré au refroidissement, la demande pour des ordinateurs durables de nouvelle génération est immense. Pour donner un ordre de grandeur, la vente de puces électroniques représente chaque année un marché compris entre 100 et 150 milliards de dollars.»

L'innovation de Corintis consiste à faire circuler un liquide dans des canaux microscopiques directement intégrés aux puces. Cette technologie est inspirée par plusieurs années de recherche à l’EPFL et au CERN, où l’équipe de Corintis a acquis ses connaissances approfondies à ce sujet. Elle permet d’améliorer le refroidissement des puces en multipliant par dix leur efficacité, tout en diminuant drastiquement leur consommation énergétique.

Établie depuis peu à l’Innovation Park, la société prévoit d’engager une dizaine de collaborateurs d’ici à la fin de l’année. Récemment sélectionnée par Venturelab parmi 180 jeunes pousses prometteuses, elle effectuera en avril un voyage avec une dizaine d’autres start-up helvétiques à la Silicon Valley, à la rencontre d’investisseurs, de conseillers et de spécialistes du marché américain.

William Türler
William Türler