Près de 200 personnes assurées auprès de la fondation Avena étaient présentes mercredi 2 novembre à l’hôtel Aquatis, dans les hauteurs de Lausanne, pour s’informer des tenants et aboutissants de la prévoyance professionnelle, notamment la thématique des trois piliers, les points à tenir en compte aux différents âges de la vie ou les évolutions législatives dans ce domaine.

Parmi les spectateurs, François Jobin, directeur de la société lausannoise Jobin Informatique, qui compte 17 employés, souhaitait prendre la température: «Avec tous les événements mondiaux auxquels nous sommes confrontés actuellement, on sent que ça grenouille dans l’entreprise. Les collaborateurs se demandent ce qu’il va leur rester à la retraite. Je souhaite préparer le terrain, voir ce que les gens se posent comme questions et ce que nous pourrions éventuellement améliorer.»

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Adressées via smartphone de manière anonyme, les questions n’ont pas manqué, allant des plus générales aux plus personnelles. «De plus en plus de personnes au sein des PME sont à la demande d'informations concernant la prévoyance professionnelle, indique Francis Bouvier, directeur d’Avena. Par ailleurs, la loi sur la protection des données a changé il y a quelques années. Avant, les employés allaient voir leur responsable des ressources humaines avec leur certificat lorsqu’ils avaient des questions. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. L’employeur a une vue limitée sur la caisse de pension.»

Communication directe avec les assurés

C’est pourquoi Avena - fondation créée en 1978, qui couvre aujourd’hui un millier d’entreprises romandes et 15 000 personnes pour 2,7 milliards de francs au bilan - fait de la communication directe avec ses assurés, notamment par le biais de ces soirées didactiques. Au-delà des questions que le public pouvait poser, il lui a été demandé de répondre en direct à quelques sondages. Il en est notamment ressorti que près des deux tiers des personnes présentes n’avaient jamais effectué un rachat de leur deuxième pilier.

Plusieurs autres enseignements ont été apportés par les conférenciers Francis Bouvier et Olivier Reymond, spécialiste Prévoyance à la BCV. Il ont par exemple rappelé que l'avantage fiscal d’un rachat du 2ème pilier ou d’une cotisation au 3ème pilier s’élevait grosso modo au quart de la somme versée, que le pourcentage du revenu obtenu à la retraite grâce au 2ème pilier est compris entre 40 et 50% pour les revenus entre 90 000 et 200 000 francs, contre environ 60% pour les revenus inférieurs à 90 000 francs, ou encore que, dès l’année prochaine, le montant maximal que l’on pourra cotiser au 3ème pilier passera de 6883 francs à 7056 francs.

William Türler
William Türler