Peu à peu, l’Europe comble son retard sur les Etats-Unis, en l’occurrence la société SpaceX d’Elon Musk, dans le domaine des fusées réutilisables. Entendez des fusées capables de décoller et d’atterrir à la verticale, ce qui permet d’accélérer les cadences et de diminuer les coûts. Fait cocasse, cinq étudiants de l’EPFL comptent parmi les plus avancés dans ce domaine sur le Vieux-Continent. Réunis sous le nom d’une association baptisée Gruyère Space Program, ils développent depuis deux ans un démonstrateur d’atterrissage vertical d’une taille de 2,40 mètres et d’un poids de 100 kilos.
«Nous allons effectuer une série de tests cette année avec comme objectif d’atteindre une hauteur de 100 mètres cet été», relève la cofondatrice Julie Böhning. Soutenus notamment par la société vaudoise Almatech, partenaire de l’Agence spatiale européenne (ESA) et d’ArianeGroup avec la fusée Themis, les jeunes entrepreneurs disposent d’un budget total de 150 000 francs. «Par la suite, nous aimerions poursuivre nos activités sous la forme d’une entreprise, ajoute Julie Böhning. Une application possible serait de pouvoir se déplacer sur la Lune pour explorer ses ressources ou créer des panneaux solaires en orbite.»