Cortexia, une jeune entreprise basée à Châtel-Saint-Denis (FR), a annoncé une levée de fonds de 2,35 millions. Née en 2016, la start-up est active dans un domaine original puisqu’elle utilise l’intelligence artificielle pour offrir une solution de propreté urbaine aux communes. Tout est parti du constat que les voiries ne disposaient pas de moyens efficaces pour dimensionner leur parc de véhicules, car il n’existait pas de mesure objective du niveau de propreté.

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En partenariat avec l’EPFL, la HE-Arc, les villes de Fribourg, de Pully et de Zurich et les cantons de Genève et de Fribourg, Cortexia a développé un système permettant aux villes de recevoir des informations sur la propreté de leurs rues en temps réel. Cette carte de l’état de la properté urbaine est obtenue grâce au classement des déchets par une intelligence articielle. Les données sont récoltées et traitées en direct par le biais de caméras placées sur les véhicules de la ville, sans nécessiter aucun enregistrement d’image des lieux publics, préservant ainsi la vie privée. La voirie se base ensuite sur ces informations pour envoyer ses troupes au bon endroit, au bon moment et avec les outils adéquats.

Cette technologie a déjà séduit de nombreux clients en Suisse et à l’étranger, comme la région Grand Paris Seine Ouest, par exemple, ou encore Bordeaux, Strasbourg, Francfort et Hambourg. Ainsi que des sociétés actives dans le domaine des déchets comme Veolia et Suez. Pour cette levée de fonds, la jeune pousse a pu compter sur ses partenaires existants, à savoir Remondis Digital Services et Capital Risque Fribourg, ainsi que trois nouveaux investisseurs, Bloomhaus Ventures, Spicehaus Partners et Kurrant Ventures. Innosuisse, l’agence de promotion de l’innovation de la Confédération, soutient également la start-up dans le développement d’une solution pour améliorer le recyclage des biodéchets. Grâce à cette troisème levée de fonds de 2,35 millions, l’entreprise fribourgeoise compte accélérer sa croissance internationale et le développement de nouveaux domaines d’application. Elle travaille notamment sur l’utilisation de sa plateforme pour le traitement des déchets. L’entreprise compte, pour l’heure, 15 collaborateurs, dont deux en France, mais prévoit de s’agrandir dans les prochains mois.