Après une phase de test de deux ans au Koweït, la scale-up vaudoise CleanGreens a signé un contrat pour la construction de la plus grande ferme aéroponique du monde. La surface de production va tripler pour atteindre 24 000 m2. Les fondations viennent d’être terminées et la mise en service est prévue pour mars 2026. Le montant de la transaction avec Green Life, le service agricole au Koweït, reste confidentiel.
L’intérêt d’un tel développement est majeur pour ce pays. «Dans cette région, plusieurs défis compliquent la culture des laitues iceberg: les conditions climatiques extrêmes, le manque d’eau, la forte salinité du sol et la gestion agricole», précise Kai Valkama, le directeur commercial de CleanGreens.
Le modèle en aéroponie de la scale-up de l’Agropôle de Molondin (VD) permet d’économiser 96% d’eau par rapport à la culture en plein champ. Ce chiffre s’explique par la mise en place d’un circuit d’eau fermé. Les racines des plants sont pulvérisées avec de l’eau et des nutriments, l’excédent est récupéré et réinjecté. Aucun pesticide n’est utilisé et très peu de main-d’œuvre intervient. Accompagnant ce projet révolutionnaire, le logiciel de CleanGreens permet de prédire et d’organiser les tâches de la serre pour les travailleurs.
Si actuellement les salades sont les végétaux avec le résultat le plus probant, des tests sont faits sur des herbes aromatiques, des concombres et des patates, dans différents endroits du monde. «Le rendement pour la laitue en culture traditionnelle est de 3 kilos par mètre carré par an. Il atteint 60 à 70 kilos avec l’hydroponie et 80 à 100 kilos avec l’aéroponie, cela en utilisant moins d’eau, 15 litres par kilo de laitue contre 200 litres en plein champ», signale encore Kai Valkama.