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Agrotech

Clean Greens Solutions en faillite

Coup de tonnerre à l’Agropôle de Molondin (VD): Clean Greens Solutions, pionnière de la culture aéroponique, dépose le bilan malgré un contrat record au Koweït. La start-up, soutenue depuis plus de dix ans par des acteurs publics et privés, laisse une vingtaine d’employés et plusieurs fournisseurs sur le carreau.

Tiphaine Bühler

Clean Greens Solutions dépose le bilan

Le spécialiste de la production de salades par brumisation venait de signer un gros contrat avec le Koweit pour le développement de la plus grande ferme aéroponique du monde, 24 000 m2.

Clean Greens

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Alors qu'en avril 2025, Clean Greens Solutions annonçait une expansion majeure au Moyen-Orient, la start-up vaudoise est en faillite et la vingtaine de collaborateurs au chômage depuis lundi. Le spécialiste de la production de salades par brumisation venait pourtant de signer un gros contrat avec le Koweit pour le développement de la plus grande ferme aéroponique du monde, 24 000 m2. Il avait été encensé par la GGBA et d'autres acteurs suisses du développement international.

En interne, c’est l’incrédulité. Il y a trois mois, la société avait encore engagé du monde pour développer et finir des installations de serres en Allemagne notamment. «Tout le monde croyait au projet et en la technologie. On proposait une vraie solution pour des cultures avec moins d’eau et sans pesticide. Et maintenant on doit mettre tout ça à la poubelle», relève un ex-collaborateur de la start-up basée à l’Agropôle de Molondin (VD).

Pas de sursis concordataire

La rapidité de la chute a choqué les équipes. Quant au CEO Bruno Cheval qui a quitté l'entreprise quelques mois plus tôt, en janvier avec une période d'intérim jusqu'en mai, il se déclare également très surpris de la situation. Il n’y a même pas eu de sursis concordataire. La procédure de faillite est devant le juge et devrait être actée le 20 novembre. Les salaires n’ont pas été versés et les caisses sont vides. Plusieurs fournisseurs restent également impayés.

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«Une question se pose. Les start-up tombent les unes après les autres, elles sont soutenues pendant des années, 13 ans pour Clean Greens, par le canton et des investisseurs, mais qui a véritablement un œil sur la trésorerie et s’assure que l’argent est bien géré? La technologie, aussi bonne soit-elle, ne suffit visiblement pas.»

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