Séjourner à l’Hôtel des Trois Couronnes, c’est d’abord comme une plongée dans un tableau de François Bocion, avec une vue d’une rare beauté sur le lac Léman et les Alpes. Suivie d’une autre plongée, dans le temps cette fois. Le troisième hôtel plus ancien de Suisse a ouvert ses portes en 1842, à une époque où les touristes allemands et anglais se rendaient sur la Riviera vaudoise pour y respirer le bon air et profiter de la douceur du climat.

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Au moment où l’Hôtel des Trois Couronnes naît, il n’y a pas encore d’électricité, donc pas d’ascenseur. Tout le bâtiment est construit sur le principe des puits de lumière qu’on découvre une fois à l’intérieur. A cette époque, il manquait à Vevey, qui vit alors les prémices de la révolution industrielle, un écrin plus haut de gamme pour accueillir la grande bourgeoisie et l'aristocratie. L’hôtel, imaginé par Gabriel Monnet et conçu par l’architecte Philippe Franel, gagne très vite ses galons de palace au style d’abord néoclassique, puis néobaroque.

Il doit son nom aux têtes couronnées qui ont séjourné dans l’établissement, à savoir la Tsarine Alexandra Feodorovna, le Maharajah d’Indor et le roi Guillaume III des Pays-Bas, neveu du dernier tsar Nicolas II. 

Aujourd’hui, les Trois Couronnes gardent leurs racines dans ce glorieux âge d’or tout en se positionnant fermement dans le présent, voire l’avenir. Sous la houlette de Jay Gauer, directeur du cinq-étoiles depuis 2012, l’établissement met un accent particulier sur une approche du luxe à visage humain. L’hôtel multiplie par exemple les collaborations avec des acteurs culturels locaux tels que le festival Images, le Septembre musical ou l’ECAL.

Un ancrage au cœur de sa région qui devrait se poursuivre. Gustav Stenbolt, qui a racheté l’hôtel en 2021, a d’emblée souligné sa volonté de rendre l’établissement plus ouvert au public. L’autre mission, et pas des moindres, du Norvégien et du groupe d’investisseurs qui détiennent désormais 100% des parts de l’établissement veveysan: la rénovation du palace, inscrit comme bien culturel suisse d’importance nationale, qui permettra de propulser pleinement les Trois Couronnes dans le deuxième millénaire, notamment en matière d’efficacité énergétique.

1. Un chef écossais revisite l’art du sushi au restaurant Izakaya by Manabu

Il y posé ses couteaux il y a peu, en décembre dernier, et le moins qu’on puisse dire, c’est que le chef du nouveau restaurant japonais des Trois Couronnes, Alastair Long, travaille les poissons d’une main de maître. Deux menus (de 100 à 160 francs) et une quinzaine de plats à la carte éblouissent les papilles.

Tout y est d’une finesse ciselée, les poisons et crustacés (coquilles Saint-Jacques de plongée des îles Orkney, cueillies à la main, bar de ligne des Cournouailles, saumon de Loch Duart en Ecosse), le boeuf wagyu A09 (de Lucerne), mais aussi les accompagnements, avec notamment un riz d’une saveur incroyable, un wasabi frais, une sauce soja maison, infusée avec deux sakés et la sauce sésame, concotée par la grand-mère de Moon, le cuisinier coréen, qu’il ramène précieusement lors de ses voyages.

Le tout accompagné par une sélection de sakés dont on ignorait que les saveurs pouvaient autant différer d’un producteur à l’autre. Installé dans la belle véranda Art déco de l’hôtel, le restaurant Izakaya by Manabu réussit à surprendre même les palais les plus blasés par l’offre prolifique des bars à sushis qui se sont ouverts dans la région ces dernières années. 

Une cuisine d’une grande modernité que l’on doit à Alastair Long, 33 ans, natif de Manchester, qui a fait ses armes à Londres dans le restaurant japonais 2 étoiles Michelin de Gordon Ramsey, le Maze, avant de devenir Chef exécutif pour les restaurants célèbres Zuma de Dubaï et d’Istanbul et d’enseigner l’art de la cuisine japonaise à l’Ecole hotelière de Glion.

Un chef écossais revisite l’art du sushi au restaurant Izakaya by Manabu

Un chef écossais revisite l’art du sushi au restaurant Izakaya by Manabu.

© Hôtel des Trois Couronnes

2. Une vue à couper le souffle

L’Hôtel des Trois Couronnes compte 71 chambres, dont 16 suites, pour la plupart entièrement rénovées. Décorées avec goût, les chambres donnant sur le Lac Léman offrent une vue à couper le souffle sur le Lac Léman et les Alpes. La hauteur des montagnes et la proximité du lac en font un endroit de connexion à la nature fort, un tableau vivant, en constante évolution. Un endroit qui permet d’atteindre un sommeil profond, inspirant. Ses salles de réception permettent également d’accueillir des événements (d’un petit groupe jusqu’à 230 participants) avec l’accès à terrasse qui domine le lac. 

 3. Des soins durables

Géré par Soatiana Gauer, le spa Puressens se distingue par une gamme de soins d’avant-garde, avec un mot d’ordre: le moins d’artifice possible! Comme la mésocosmétique, un soin sud-coréen innovant qui donne un coup d’éclat immédiat, durable et qui agit à un niveau plus profond de la peau tout en restant peu invasif. Ici, la plus grande force réside dans les thérapeutes, connus pour la grande qualité de leurs soins.

Une piscine de 24 mètres chauffée à 28 degrés, un espace sauna et hammam, différentes offres de massages, de cures et de cours de fitness ou de yoga sont proposés aussi bien aux clients de l’hôtels qu’aux amateurs de détente qui pourront s’y faire dorloter, le temps d’une journée.

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Elisabeth Kim