Si vous ne faisiez pas ce métier aujourd’hui, que seriez-vous?
En créant Alpana Ventures avec mes associés, Pascal et Christophe, l’idée était de revenir aux sources de la finance en aidant de jeunes sociétés prometteuses et innovantes à grandir. Mon fil conducteur est, et sera toujours, la quête de sens, mais avec le temps, je me concentre plus sur les liens interpersonnels et les personnes.
Les valeurs essentielles pour vous?
La droiture, l’humour, la générosité.
Le premier argent que vous avez gagné?
En emballant des fromages dans la fromagerie familiale.
Des invités, réels ou fictifs, pour un dîner idéal?
Mon dîner de rêve (et non idéal) serait avec une amie, Sœur Cécile, de la Congrégation des sœurs du Saint-Cœur de Marie qui s’occupe des femmes africaines et des orphelins, un «client-ami» multi-entrepreneur à succès, une artiste engagée comme la chorégraphe genevoise Caroline de Cornière et avec, toujours à mes côtés, Christophe, mon mari.
Votre plus grand regret?
Le manque de patience qui fait que je peux être trop directe, ce qui m’amène parfois à blesser les gens. Mais je me soigne.
La qualité que vous admirez chez un entrepreneur ou un dirigeant?
L’engagement, l’intelligence sous toutes ses formes, le charisme. Quelqu’un qui, malgré ses succès, est capable de se renouveler, de se remettre en question tout en gardant une certaine humilité.
Le film ou la série qui vous a marquée?
Le one woman show de Valérie Lemercier à ses débuts au Théâtre du Palais-Royal où j’ai ri du début à la fin.
Le livre que vous venez de terminer?
Je ne crois pas en Dieu, je le vis, de Maurice Zundel.
Votre dernière dépense sans compter?
Les travaux de rénovation d’une vieille grange datant de 1170 en vue de réaliser ce rêve: faire venir des artistes et artisans engagés dans l’Atelier Sainte-Marie de Pomier pour faire partager leur talent auprès de personnes conscientes de leurs fragilités.
L’entrepreneur que vous admirez?
L’entrepreneur qui continue de faire grandir sa société tout en réussissant à garder ses salariés motivés. Cristian Grossmann de Beekeeper ou Ata Tuna (ex-Lunaphore) font partie de cette espèce rare à mon sens.
Un seul objet sur une île déserte, lequel?
La Bible.
Qu’est-ce qui peut vous faire sortir de vos gonds?
Les non-dits, la tiédeur, l’hypocrisie, le radicalisme.
Qu’est-ce qui vous fait peur dans le monde actuel?
Le nouveau monde digital et les avancées de l’intelligence artificielle sont des domaines que je connais bien par Alpana et je suis convaincue que l’innovation, utilisée à bon escient, fait avancer le monde, mais je trouve que les réseaux sociaux prennent aujourd’hui trop de place, inhibent le lien social et peuvent parfois aussi être nocifs.
L’artiste dont vous aimeriez acheter une œuvre si vous en aviez les moyens?
Niki de Saint Phalle, pour ses sculptures grand format hypercolorées avec leur côté exubérant et libérateur.
Le dernier restaurant marquant?
Nagomi, à la rue de Zurich à Genève, pour ses sushis.
Un homme ou une femme pour illustrer un nouveau billet de banque?
Le Prix Nobel de la paix Henry Dunant.
Votre moyen de transport de prédilection?
Une vieille mobylette revisitée avec un look décalé et qui ne consomme que 2 l pour 100 km.
La plus grande découverte de ces cent dernières années?
Aller sur la Lune, pour autant que ça aille de pair avec le fait de réaliser à quel point notre Terre est minuscule.
Si Dieu existe, après votre mort, qu’aimeriez-vous l’entendre vous dire?
Viens!