«Mon parcours est assez atypique. J’ai grandi en Chine et en Egypte. A 15 ans, je suis arrivé en Suisse, où j’ai fait la connaissance de Paolo et d’Artur, des amis de l’école avec lesquels nous avons développé ce projet. Un jour, durant nos études à l’université, nous sommes allés manger à une des roulottes du campus à l’EPFL. Nous avons remarqué que le propriétaire accumulait une multitude de cartes de fidélité, collées contre le mur. Cela nous a interpellés: comment un système de fidélisation aussi archaïque pouvait-il encore exister? C’est là qu’est née l’idée de Badger. Nous avons fait une étude de marché et avons parlé avec plusieurs autres commerçants. Nous nous sommes rendu compte que cette question faisait partie d’un problème plus global. Les commerçants ont du mal à rester compétitifs par rapport aux grandes entreprises et, surtout, n’ont pas accès aux mêmes ressources.

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Notre mission est d’offrir un outil digital simple et centralisé qui facilite la fidélisation des clients et renforce la communauté de chaque entreprise. Elles peuvent ainsi communiquer plus efficacement et de façon plus ciblée qu’avec les réseaux sociaux. Fidéliser la clientèle, c’est un travail à plein temps, surtout pour un commerçant au planning chargé. Des sociétés comme Mcdonald’s ou Migros l’ont bien compris. C’est pourquoi elles ont créé leurs propres écosystèmes, des applications qui combinent programme fidélité et communication sans les frustrations des méthodes traditionnelles.

Aujourd’hui, nous sommes principalement actifs dans le secteur de la restauration rapide avec nos bureaux basés à l’EHL. Nous avons démarré l’année passée avec cinq établissements, qui nous ont aidés à développer la plateforme. Nous en comptons désormais 120, comme les enseignes Kony Bubble Tea ou Aimé Pouly, avec 13 000 utilisateurs, dont la moitié utilise notre application plusieurs fois par mois. Du côté du client, l’avantage est qu’il n’utilise qu’une plateforme pour tous ses établissements préférés. Il n’a plus besoin de conserver sur lui plusieurs cartes, avec le risque de les perdre. Il peut avancer tranquillement dans son parcours de fidélité, au sein de chaque magasin.

L’année passée, nous avons obtenu des appuis des programmes Blaze EPFL et de la FIT, ainsi que de la société QoQa du côté produit. Nous sommes cinq à travailler au sein de notre start-up. En février, nous prévoyons une levée de fonds afin d’accélérer le développement de l’application et d’étendre notre présence dans toute la Suisse. Au-delà des aspects techniques, le plus difficile était de nous faire connaître. Nous n’avions aucune expérience dans la vente, mais grâce à notre persévérance, les choses ont fini par porter leurs fruits. En plus des challenges entrepreneuriaux et créatifs, ce qui nous motive dans ce projet, c’est de promouvoir le commerce local, dont la situation est difficile depuis plusieurs années.»

Bio express

1997
Naissance à Quito, en Equateur.

2012
Arrivée en Suisse, rencontre de Paolo et d’Artur, les autres cofondateurs.

2024
Lancement de la start-up Badger, en février.