«Plus jeune, je voyais mon oncle, homme d’affaires, voyager aux quatre coins du monde et s’éclipser pour prendre des appels. Ce dynamisme, ce besoin d’être actif à chaque instant m’a marqué et a contribué à forger mon aspiration à sortir des routes toutes tracées. Alors que je réalisais un stage d’un an en entreprise pour valider ma formation en école de commerce, je me suis rendu compte que le travail procédural et routinier ne me convenait définitivement pas. Je voulais me lancer dans un projet de vie qui m’épanouisse et soit utile à la communauté. A 18 ans, je choisis donc de me diriger vers des études en design industriel. Je fais une année de passerelle. Mais, en parallèle, je souhaite aussi profiter de la liberté offerte par l’entrepreneuriat. Très vite, je pense à lancer mon affaire.

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A 19 ans, alors que je séjourne en Espagne, je me rends compte que les scooters électriques sont omniprésents dans ce pays. Particularité: ils ont un design et une puissance similaires à ceux des modèles thermiques si appréciés des jeunes Suisses. De retour à Neuchâtel, je commence à scruter le marché à la recherche de fournisseurs de deux-roues à batterie. Je me rends vite compte qu’il n’en existe quasiment pas ici. C’est le déclic. J’ai bien conscience qu’on ne peut pas rester indifférent face au réchauffement climatique. Pour limiter les émissions de CO2, la mobilité électrique est une des solutions majeures. Mais trop souvent je constate qu’elle est associée à des vélos à batterie ou à des modèles automobiles dont beaucoup ne veulent pas. Je voulais montrer aux âmes les plus perplexes qu’il était possible de se déplacer de façon plus écologique sans renoncer à son style de vie.

Persuadé que j’ai flairé une bonne opportunité, je me mets à la recherche de fournisseurs. Je rencontre les représentants de plusieurs marques de scooters électriques: l’espagnol Next, le chinois Lveng et le fournisseur suisse Mobygo. Lors de notre première rencontre dans un centre d’affaires genevois, je les ai sentis un peu désemparés face à mon jeune âge. Mais mon plan les a convaincus. Dans la foulée, je crée le site internet escooter-swiss.ch. Il ne restait plus qu’à trouver mes clients. Pour avoir une offre crédible, il a fallu que je constitue un stock d’une petite dizaine de véhicules, soit une valeur de près de 50 000 francs. Je prends des petits boulots en marge de mes études pour financer le projet. En mai 2024, j’ouvre enfin boutique. Je vends des scooters, mais aussi des vélos et des trottinettes électriques. Je monte un petit showroom dans un garage que je loue en périphérie de la ville. Avec un peu de recyclage et de débrouillardise, j’ai réussi à rendre le local accueillant. Au début, les clients manquaient. Sans budget marketing, j’ai adopté le système D. J’ai installé un stand sur la place du Port à Neuchâtel et j’ai participé à des événements de mobilité électrique. Peu à peu, le bouche à oreille a fait son effet et ma notoriété a fini par grandir. En un an, j’ai réussi à attirer une cinquantaine de clients. J’ai également développé le service après-vente. Avec l’aide d’un électronicien, je répare les deux-roues électriques. C’est une démarche essentielle. Ma clientèle est très attentive à éviter la surconsommation. Il faut qu’elle puisse opter pour la réparation plutôt que le rachat d’un véhicule neuf!»

Bio express

2003
Naissance à Neuchâtel.

2023
Il décide de lancer E-scooter, un site de vente de deux-roues électriques.

2024
Il reprend la gestion de la boîte de nuit Le Joy, à Neuchâtel, et quitte l’aventure en février 2025: «Entre mes études, mon entreprise et ma vie personnelle, je ne pouvais plus tenir la cadence.»