Malgré les incertitudes et l'érosion des marges, l'optimisme reste de mise dans le secteur dans un horizon à douze mois, grâce à une solide marche des affaires.

En octobre, les entrées de commandes de l'industrie MEM ont bondi de 30,6% sur un an et les chiffres d'affaires de la branche se sont étoffés de 10,5%, selon les statistiques fournies jeudi la faîtière Swissmem. Grandes entreprises et PME ont profité de cette tendance.

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Le troisième trimestre s'est révélé particulièrement solide pour les entrées de commandes, qui ont progressé de 44,2%. Swissmem explique cette forte augmentation par un effet de base "puissant", après les pertes de contrats importantes lors de la même période de 2020. Pour le chiffre d'affaires, la croissance a atteint 13,1% entre juillet et septembre.

La faîtière souligne un retard plus accentué que d'habitude entre les entrées de commandes et les recettes de l'industrie MEM, causé par les goulets d'étranglement depuis des mois au niveau de l'approvisionnement. Le taux d'utilisation des capacités s'est néanmoins fixé à 87,2% au troisième trimestre, supérieur à la moyenne à long terme de 86,1%.

Sur les neuf premiers mois de l'année, les exportations du secteur ont progressé 14,9% à 50,5 milliards de francs. Les livraisons à destination de l'Union européenne ont crû de 19,3%, contre 11,8% pour les Etats-Unis et 8,9% pour l'Asie.

Par groupes de produits, une hausse des exportations de 24,0% est constatée pour la métallurgie, de 12,9% pour les instruments précision, de 12,0% pour l'électrotechnique et l'électronique et de 10,4% pour la construction de machines, précise Swissmem.

Les sous-traitants de l'industrie automobile ont souffert au troisième trimestre des problèmes d'approvisionnement, ce qui a entraîné un tassement de 11,1% de leurs livraisons à l'étranger.

Près de la moitié (49%) des entreprises sondées par l'association faîtière s'attendent à une nouvelle hausse des entrées de commandes en provenance de l'étranger sur les douze prochains mois, contre 15% tablant sur un recul.

La hausse du franc face à l'euro et les prix de l'énergie constituent les principaux risques évoqués par les capitaines de l'industrie MEM.

A
ats