L'exploitation forestière dans la plus grande forêt tropicale du monde s'est étendue sur 13'235 km2 au cours de la période 2020-2021, la valeur la plus élevée depuis 2005-2006 (14'286 km2), selon les données du système de surveillance de la déforestation PRODES, de l'institut national de recherche spatiale (INPE) du Brésil.

Il s'agit de la troisième augmentation annuelle sous la présidence de Jair Bolsonaro, qui fait l'objet de critiques internationales pour avoir affaibli la surveillance de l'écosystème amazonien et défendu les activités extractives dans les zones protégées.

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Ces chiffres représentent "un défi pour nous et nous devrons être plus fermes face aux délits environnementaux", a reconnu le ministre brésilien de l'environnement Joaquim Leite, peu après la publication du document.

Emettrice de CO2

Il a toutefois affirmé que ces données "ne reflètent pas exactement la réalité des derniers mois". Le gouvernement brésilien dit avoir intensifié ses efforts pour lutter contre la déforestation illégale par une présence accrue de militaires sur le terrain.

Entre août 2019 et juillet 2020, la surface déboisée s'était élevée à 10'851 km2.

Lors de la COP26 sur le climat, le Brésil s'est engagé à avancer de deux ans, de 2030 à 2028, la date limite pour éliminer la déforestation illégale sur son territoire, qui abrite 60% de l'Amazonie.

Selon des études, la déforestation en Amazonie brésilienne a transformé ce puits de carbone fondamental pour la planète en émetteur net de CO2 en 2020.

L'Amazonie se rapproche d'un point de basculement climatique, un seuil critique au-delà duquel le changement d'un écosystème est irréversible, qui la verra se dessécher et devenir une savane, tandis que ses 390 milliards d'arbres mourront les uns après les autres.