Il n’y a pas que les actions, les obligations ou l’immobilier pour investir. On le sait, les vecteurs sont aussi nombreux que variés. Mais lorsqu’il s’agit de mettre son argent dans des projets de la vie réelle, une possibilité émerge, celle des financements des infrastructures.

Historiquement, le financement des infrastructures en Europe était principalement assuré par les banques. La crise de 2008, le durcissement des critères de prêts et la mise en place de la réglementation Bâle III ont conduit les sponsors industriels et financiers à explorer de nouvelles poches de liquidité et à se tourner vers de nouveaux types d’investisseurs à la recherche d’actifs sécurisés.

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Une source intarissable

A l’échelle de la planète, les opportunités d’investissement sont sans limites. Depuis 2010, environ 300 milliards d’euros de financement d’infrastructures sont investis dans le monde entier chaque année, dont environ 70% financés par de la dette. Au cours des décennies à venir, la source ne devrait pas se tarir.

La nécessité de développer de nouveaux types d’infrastructures ou de renouveler les plus vieillissantes, pour répondre aux besoins colossaux en matière de transport, d’énergie, de télécommunications, de services publics, d’infrastructures sociales (éducation et santé) ou encore d’écoles et hôpitaux, crée un univers d’investissement significatif. «Il est soutenu par des initiatives nationales ou européennes telles que la transition énergétique européenne, le Trans European Network-T, ou encore les différents plans numériques», décrit Jean-Francis Dusch, analyste à Edmond de Rothschild Asset Management à Genève.

300 milliards d’euros sont investis chaque année dans ce secteur depuis 2010.

«La dette d’infrastructure bénéficie d’un accompagnement politique et d’une incitation réglementaire significatifs, offrant un horizon dégagé à la classe d’actifs. Les autorités de régulation tracent une voie favorable, notamment dans le cadre de Solvabilité II, afin d’encourager l’investissement des assureurs dans les infrastructures», ajoute-t-il. Ces changements de réglementations sont aussi motivés par l’objectif politique de la Commission européenne, à travers son Plan d’investissement pour l’Europe dit «Plan Juncker» annoncé en 2014, mis en œuvre à partir de l’année suivante et prolongé jusqu’en 2020. Il vise à encourager l’investissement dans les infrastructures dans les différents pays de l’Union européenne, à hauteur de 500 milliards d’euros.

Autre atout, ces projets d’infrastructures, véritables moteurs de la croissance, ont un impact important sur l’environnement, notamment à travers la conception et la rénovation, pour les plus vieillissantes, d’infrastructures créatrices d’emplois et contribuant à la réduction des émissions de CO2.

Une tradition dans l’histoire des Rothschild

En outre, la plupart des actifs d’infrastructures, ancrés dans l’économie réelle, fournissent des services essentiels aux marchés qu’ils desservent. Pour investir dans cet univers, la quatrième génération de fonds de la plateforme «Bridge» met l’accent sur la transition énergétique et environnementale, plébiscitée par les clients et en ligne avec l’engagement de la Banque Rothschild en faveur du développement durable.

A ce sujet, il est intéressant de rappeler que le financement des infrastructures s’inscrit dans l’histoire de la famille Rothschild. Elle a contribué significativement au financement de projets d’infrastructures majeurs durant la révolution industrielle du XIXe siècle, à l’image du canal de Suez ou encore du réseau ferroviaire européen.

Dans la continuité de cette tradition, le groupe Edmond de Rothschild a donc développé depuis Genève et Londres une activité de conseil en financement d’actifs d’infrastructure établie mondialement, dont fait partie Jean-Francis Dusch. «Cette classe d’actifs alternative visant à améliorer les performances ajustées aux risques d’un portefeuille diversifié permet aux investisseurs de se positionner sur un horizon plus long avec des flux de trésorerie prévisibles car contractualisés et de se prémunir contre les réactions soudaines liées à des événements de marché, auxquels les actifs cotés ont davantage de sensibilité», note-t-il.

EdouardBolleter
Edouard Bolleter