Lorsqu'ils achèteront des denrées d'origine animale telles que viande, lait ou ½ufs, les consommateurs disposeront d'informations supplémentaires sur la méthode de production. Ils pourront ainsi savoir si ces aliments ont été obtenus à l'aide de pratiques douloureuses, sans que les animaux aient été étourdis, écrit le gouvernement dans un communiqué publié mercredi.
La castration ou l'écornage sans anesthésie pour la viande de boeuf, par exemple, sont considérés comme des pratiques douloureuses; pour les porcs, cela concerne la castration, la coupe de la queue ou le cisaillement des dents sans anesthésie. De même que le sectionnement des cuisses de grenouille sans recours à une anesthésie.
Foie gras
Le foie et la viande issus du gavage des oies et des canards devront aussi être étiquetés comme tels. Alors que cette méthode de production est interdite depuis plus de 40 ans en Suisse, elle reste autorisée à l'étranger. Cette mesure a été prise par le Conseil fédéral dans le contexte de l'initiative populaire qui vise à interdire toute importation de foie gras issu du gavage en Suisse, et à laquelle il est opposé.
Tous les établissements proposant ces denrées alimentaires sont soumis à l'obligation de déclaration: restauration, petits commerces ou commerces de détail. Ces entreprises doivent vérifier, dans le cadre de leur autocontrôle, si elles sont soumises à l'obligation de déclaration.
En imposant ces déclarations obligatoires, le Conseil fédéral «accroît la transparence vis-à-vis des consommatrices et des consommateurs, en leur permettant de faire leurs achats en toute connaissance de cause». Un délai transitoire de deux ans est prévu.
Fourrures aussi
Dans le même temps, le Conseil fédéral interdit également dès le 1er juillet l'importation de fourrures et de produits de la pelleterie obtenus par des pratiques cruelles envers les animaux. Ces mesures avaient déjà été annoncées par le Conseil fédéral comme contre-projet indirect à l'initiative populaire qui vise à interdire l'importation de fourrures.