Selon l'étude d'UBS parue mercredi, qui porte sur 805 entreprises suisses, 42% des sociétés interrogées jugent leur position par rapport à leurs concurrents «bonne», 25% même «très bonne». Seuls 6% estiment que leur compétitivité est «mauvaise» ou «très mauvaise».
Parmi les mauvaises évaluations, on retrouve une proportion particulièrement élevée d'entreprises industrielles et exportatrices. Cela s'explique par le fait qu'au moment de l'enquête, en avril 2025, la politique douanière de Donald Trump, la menace de conflits commerciaux et la force du franc pesaient particulièrement sur l'industrie exportatrice.
L'enquête de la grande banque montre également que la pression concurrentielle s'est nettement accrue pour les entreprises suisses au cours des cinq dernières années. Cette pression ne vient pas seulement de l'étranger, mais se fait également sentir sur le marché intérieur. Parmi les entreprises interrogées, 44% signalent une intensification de la concurrence en Suisse et 43% une augmentation de la pression concurrentielle venant des pays émergents.
Sans mesures substantielles, 32% des entreprises s'attendent à une détérioration de leur position concurrentielle au cours des trois prochaines années. Les grandes entreprises sont particulièrement exposées en cas d'inaction.
Les entreprises suisses espèrent notamment améliorer sensiblement leur position concurrentielle grâce à des investissements dans la recherche et le développement (R&D). Cela est particulièrement important pour les entreprises confrontées à des concurrents issus de pays émergents ou à bas salaires.