La société BDO, active dans l’audit, les services fiduciaires et le conseil (y compris juridique et fiscal), a vu son chiffre d’affaires croître de 6% en 2021 pour atteindre 247,1 millions de francs. Elle compte aujourd’hui près de 25 000 clients en Suisse pour 1470 collaborateurs. Isabelle Cartier-Rumo a pris la tête du bureau genevois depuis le 1er juillet. Elle nous parle des attentes actuelles des PME, ainsi que de ses projets de développement.
 
Comment se répartissent aujourd’hui les activités de BDO?
 
34% de nos activités concernent l’audit, un autre tiers les services fiduciaires, 8% sont en lien avec le domaine des services financiers, c’est-à-dire nos clients qui sont supervisés par la Finma, 12% concernent la fiscalité et le droit, le reste se réparti dans divers conseils, tels que la transmission d’entreprise par exemple.
 
Dans le contexte actuel incertain (inflation, approvisionnement en matières premières, guerre en Ukraine, covid), quelles sont les prestations spécifiques de votre cabinet les plus demandées par vos clients?
 
Nous continuons à être beaucoup sollicités pour de l’audit. Les besoins en termes de cybersécurité sont également toujours plus importants pour nos clients, soit les entreprises comprenant entre 50 et 250 collaborateurs qui savent que cette question ne concerne plus uniquement que les grosses sociétés. La digitalisation est aussi une demande croissante, tout comme le développement sur le marché mondial, pour lequel nous pouvons nous appuyer sur notre réseau au niveau international. 
 
Qu’est-ce qui vous différencie des Big Four (Deloitte, EY, KPMG et PwC)?
 
Ce qui nous distingue, c’est notre proximité. Nous comptons 34 succursales en Suisse, ce qui fait de notre réseau le plus dense de tous les grands cabinets d’audit. Nous souhaitons être proches physiquement de nos clients, comprendre leurs problématiques locales, tout en leur offrant des solutions globales.
 
Vous venez d’être nommée à la tête du bureau genevois, qui compte environ 70 collaborateurs. Quel sera votre positionnement?
 
Notre département audit est très fort. Nous allons continuer à développer ce secteur. Je souhaite aussi renforcer notre présence en matière de fiscalité et de fiduciaire. Beaucoup de sociétés genevoises emploient des frontaliers ou des expatriés. La question de la fiscalité des personnes physiques, mais aussi des entreprises qui souhaitent venir s’installer à Genève y est donc particulièrement forte.

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William Türler
William Türler