«Je suis né à Sainte-Croix (VD) en 1961. Après avoir travaillé deux ans à Madrid, j’ai rejoint une petite boîte active dans l’importation de skateboards à Châtel-Saint-Denis (FR). Assez vite, j’ai voulu me mettre à mon compte pour tester mes idées. J’ai fondé Brazil, ma propre entreprise de distribution de skateboards. A un moment, nous sommes montés jusqu’à un effectif d’une quinzaine de personnes.

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Dans les années 1990, le skate était très important en Suisse. Les jeunes voulaient tous des produits américains. Je faisais souvent des voyages aux Etats-Unis pour décrocher de nouveaux contrats. Avec une connaissance, nous avons même essayé d’y créer une marque d’habits, mais cela n’a pas fonctionné. Je manquais de temps et j’ai préféré centraliser mes efforts sur mon entreprise en Suisse pour ne pas compromettre ses chances de réussite.

Progressivement, je me suis lancé dans l’organisation d’événements. En 1991, j’ai mis sur pied, avec l’aide de Renaud de Watteville et de mon entourage, le Championnat d’Europe de skateboard à Yverdon, puis le Grand Prix of Skateboarding, qui a eu lieu durant quatre éditions entre 1996 et 2002. Toutefois, à l’approche de la quarantaine, j’ai commencé à me sentir un peu en décalage avec le milieu du skate. C’était une question d’âge, mais j’avais aussi envie de lancer ma propre marque pour me sentir plus libre. Lorsque l’on est distributeur, on est tributaire des décisions d’autres marques. Il y a toujours un stress, une tension de savoir si on va pouvoir les garder ou se les faire piquer par des concurrents.

En plus, ce n’est pas parce qu’une entreprise marche bien qu’il faut forcément continuer. A cette époque, j’avais besoin de challenges, de me tester dans d’autres domaines. J’ai vendu mon entreprise et décidé de lancer la Brasserie Trois Dames, à Sainte-Croix. Aux Etats-Unis, nous étions souvent invités à boire des bières artisanales dans des micro-brasseries. L’idée de m’orienter dans ce domaine a peu à peu germé. En 2015, j’avais huit collaborateurs. Nous produisions jusqu’à 3000 hectolitres par année.

A 57 ans, j’ai voulu recommencer à travailler de mes mains. J’avais envie d’être dans un atelier de production, plutôt que dans un bureau. Cela faisait trente ans que j’étais responsable de différentes structures, avec des impératifs, du personnel, des responsabilités. C’est un stress que l’on peut encore supporter à 40 ans, mais moins lorsque l’on est plus âgé. C’est un peu comme un groupe de musique: après des années de tournées, on a parfois envie de faire un album solo, de se retrouver avec soi-même. Comme je ne voulais pas vendre la société à un grand groupe, j’ai décidé de cesser nos activités.

Dans toutes mes entreprises, j’ai toujours eu un babyfoot. Je me suis souvenu que j’en avais fabriqué un lorsque je vivais aux Etats-Unis. J’ai donc décidé de lancer la marque Raffi. Je travaille aujourd’hui seul, avec l’aide d’indépendants. Il s’agit d’objets sur mesure. Je peux en produire entre quatre et cinq par an. Finalement, j’ai toujours fait de mes loisirs des activités professionnelles. Je me suis souvent dit que si je m’en donnais la peine, je pourrais rester indépendant. Pour ce faire, il faut savoir se montrer persévérant, même lorsque les choses vont un peu moins bien.»

 

Dates clés

1995
Mariage avec Sylvie Margot-Mettler.

1997 et 2002
Naissance de ses filles, Julie et Elise.

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William Türler
William Türler