Je suis né à Genève, d’une mère originaire des Grisons et d’un père algérien, qui travaillait dans la restauration. Comme beaucoup d’entrepreneurs, j’ai eu un parcours académique assez court. J’ai arrêté mes études à l’âge de 15 ans pour faire un apprentissage d’électronicien. Par la suite, je me suis rendu compte que ce n’était pas ma voie. J’ai alors travaillé plusieurs années dans le domaine bancaire, jusqu’à mon licenciement pendant la crise des subprimes en 2008. La perte de repères était totale. Durant un an, j’ai cherché méticuleusement un emploi. Beaucoup de recruteurs appréciaient mon profil, mais m’estimaient surqualifié ou pensaient que j’allais m’ennuyer au sein de leur structure. J’essuyais refus sur refus, ce qui était psychologiquement assez difficile.

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En discutant avec un partenaire que j’ai connu dans le cadre d’une formation en finance, nous avons décidé de fonder notre propre entreprise, Breakfee. L’idée était de mettre en lumière tous les frais cachés prélevés aux clients fortunés. Cela a été mon premier «reality test». J’ai compris la différence entre la théorie et le marché. Nous avions complètement sous-estimé le côté irrationnel de l’être humain. Beaucoup de gens ne veulent pas faire l’effort d’optimiser leur situation financière ou pensent qu’en baissant les frais on baisse la qualité. D’autres, bien que multimillionnaires, ne s’estimaient pas assez riches pour que ce type de services puisse les intéresser… Après environ deux ans, nous avons décidé d’arrêter, sans avoir fait le moindre chiffre d’affaires.

C’était dur, car, en tant qu’entrepreneur, on donne tout, les sensations positives ou négatives sont multipliées par mille. En plus, le décalage avec le monde extérieur est énorme. On nous perçoit comme les CEO d’une start-up à succès, mais en même temps on ne gagne rien. Cette expérience m’a toutefois apporté de la visibilité et plusieurs personnes sont ensuite venues me voir, dont mon futur associé dans ce qui est devenu ma deuxième expérience entrepreneuriale: la création d’une franchise Adidas en Suisse. Nous avons ouvert une très belle arcade aux Pâquis. Malheureusement, cela n’a pas collé entre nous. Nos visions étaient complètement différentes. A la fin, on n’arrivait même plus à se parler. Après un an et demi, comme c’était lui qui portait le projet, j’ai décidé de partir. Le plus dur, c’était de repartir de zéro. Comme lors de l’expérience précédente.

J’ai alors fondé ma troisième entreprise, M3K, spécialisée dans le consulting en marketing pour les petites sociétés. Même si j’ai perdu de l’argent avec Adidas, j’ai pu élargir mon réseau et me rendre compte de la puissance du marketing. J’étais passé de clients millionnaires à des jeunes qui venaient s’acheter des habits avec le peu d’argent qu’ils avaient, juste pour porter une marque. J’ai travaillé quelques années en indépendant et cela s’est très bien passé. Plus tard, j’ai lancé la société Becash, active dans la vente de terminaux de paiement. Nous sommes aujourd’hui une quinzaine d’employés et allons fêter l’année prochaine nos 10 ans. Finalement, ce sont mes différentes expériences qui m’ont amené là où j’en suis aujourd’hui. C’est pourquoi je n’aime pas parler d’échecs, mais plutôt d’apprentissages permanents.»

Dates clés

2008
Licenciement de la Citibank à Genève.

2014
Rencontre avec Christo Georgiev, fondateur de myPOS, et lancement de Becash.

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William Türler
William Türler