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Interview

«Nous sommes un grand groupe bancaire, mais nous ne sommes pas une grande banque»

Christian Poerschke, directeur général par intérim de Raiffeisen, évoque les atouts du groupe bancaire et les domaines dans lesquels des «améliorations» sont encore nécessaires à l'avenir.

Wilma Fasola von Handelszeitung

Wilma Fasola

Christian Poerschke

Christian Poerschke est CEO par intérim de Raiffeisen Suisse. En décembre, il passera le relais à Gabriel Brenna.

Gaetan Bally

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Christian Poerschke est directeur général par intérim de Raiffeisen Suisse. En décembre, il passera le relais à Gabriel Brenna.

Christian Poerschke, tout d'abord, toutes nos félicitations. Pour la deuxième année consécutive, les personnes interrogées vous ont élu meilleure banque. En quoi Raiffeisen est-elle meilleure que les autres banques?

Merci beaucoup, nous sommes très heureux de cette nouvelle distinction. Et comme chacun sait, il est plus difficile de défendre un titre que de le remporter. C'est une belle reconnaissance de l'engagement sans faille de tous les collaborateurs de notre groupe. Ce résultat montre que nous parvenons à comprendre les besoins de nos clients et à leur proposer des solutions adaptées.

À propos

Christian Poerschke est CEO par intérim de Raiffeisen Suisse depuis janvier 2025. Auparavant, il a occupé le poste de CFO/responsable Finances & Services de 2018 à 2024 et a débuté sa carrière chez Raiffeisen en 2005 dans le contrôle de gestion. Il est membre du conseil d'administration de la coopérative Raiffeisen Suisse depuis juillet 2016.

Où voyez-vous les points forts de votre groupe bancaire?

C'est assez simple: nous sommes un grand groupe bancaire, mais nous ne sommes pas une grande banque. Nous connaissons nos clients et leurs besoins, car nous sommes proches d'eux et ancrés localement. En même temps, nos clients bénéficient de notre large gamme de produits et de services ainsi que du savoir-faire complet d'un grand groupe bancaire.

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Et où faut-il encore redoubler d'efforts?

Raiffeisen est bien positionnée sur le marché et dispose d'une large base de clients, mais nous avons encore beaucoup de potentiel. Raiffeisen est toujours fortement perçue comme une banque hypothécaire. Mais nous sommes bien davantage que cela. Prenons les activités de prévoyance et de placement: nous avons connu une forte croissance dans ce domaine ces dernières années. L'afflux net de nouveaux capitaux dans nos dépôts de prévoyance et de placement reste élevé et, au premier semestre 2025, par exemple, environ 30 000 nouveaux dépôts ont été ouverts. Aujourd'hui, Raiffeisen propose une large gamme de solutions de prévoyance et de placement pour répondre à des besoins très divers, du simple plan d'épargne en fonds au mandat de gestion de fortune, en passant par le compte 3a et le conseil complexe en matière de succession. Dans le domaine des entreprises, nous voyons également des opportunités de consolider notre rôle de partenaire solide et de croître grâce au développement de notre gamme de produits et de services, en particulier dans les affaires avec les moyennes et grandes entreprises.

Raiffeisen est souvent récompensée dans d'autres classements pour sa convivialité. Pensez-vous que la structure coopérative en soit la raison, car elle vous permet de rester vraiment proche de vos clients?

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Oui, le modèle coopératif apporte de nombreux avantages à nos clients. La présence physique et le conseil personnalisé dans plus de sept cents agences à travers tout le pays constituent le pilier de la proximité avec la clientèle de Raiffeisen. Nos clients ne veulent pas d'un interlocuteur anonyme, mais d'un partenaire capable de leur proposer de bonnes solutions dans toutes les situations de la vie, qu'il s'agisse de transactions financières, de financements, de solutions adaptées pour la constitution d'un patrimoine ou de conseils complexes tels que la planification successorale pour les entrepreneurs ou l'exécution testamentaire. De plus, le modèle coopératif est synonyme de stabilité et de sécurité. Plus de 90% des bénéfices restent dans l'entreprise sous forme de réserves. Cela fait de Raiffeisen un groupe bancaire très sûr. Enfin, nos membres bénéficient également de conditions attractives et d'offres préférentielles.

D'un autre côté, parmi les meilleures banques, Raiffeisen n'occupe que la huitième place dans la catégorie «fidélité des clients». Les banques cantonales sont plus convaincantes dans ce domaine. Selon vous, quelle en est la raison?

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Difficile à dire. En tant que groupe bancaire coopératif, Raiffeisen attache une grande importance aux relations clients à long terme et collaboratives. Pour beaucoup de nos clients, nous sommes également la banque de confiance depuis de nombreuses années, parfois même depuis leur enfance. Et nous avons constamment gagné de nouveaux clients au cours des dernières années. Mais avec notre large base de clients, qui compte plus de 3,7 millions de personnes dans toute la Suisse, il y a forcément une plus grande fluctuation.

Il en va de même pour l'offre numérique. Vous êtes la seule grande banque à ne pas figurer dans le top 10. Comment se passe la numérisation de votre banque? À quoi les clients peuvent-ils s'attendre dans un avenir proche? 

Raiffeisen dispose d'une large gamme de services numériques que nous développons en permanence en fonction des besoins de nos clients. Nous nous concentrons sur une disponibilité, une sécurité et une fonctionnalité élevées. Après avoir introduit l'année dernière un système d'intégration numérique des clients, nous travaillons actuellement au développement de notre système d'e-banking qui a fait ses preuves.

Pour finir, une question qui intéresse bien sûr tout le monde. Vous occupez votre poste de CEO à titre intérimaire. Que ferez-vous à partir de décembre, lorsque Gabriel Brenna prendra la relève? 

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Début décembre, je reprendrai mes fonctions habituelles de CFO. Je me réjouis de collaborer avec Gabriel Brenna et veillerai à assurer une transition en douceur.

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