"Afin de réduire les menaces causées par la propagation des cryptomonnaies", la Banque de Russie propose de modifier la législation interdisant toute activité liée aux cryptomonnaies dans le pays, appelant à ce que des mesures semblables soient prises dans les pays de l'Union économique eurasiatique, qui rassemble de nombreux pays de l'ancien bloc soviétique.

L'institution cite la volatilité de ces "monnaies" et leurs utilisations illégales.

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Leur utilisation menacerait "le bien-être des citoyens russes, la stabilité du système financier", indique ce rapport, affirmant que la croissance du secteur ces dernières années reposait sur la spéculation.

La Banque centrale cite une étude de septembre 2020 selon laquelle la Russie occupe la 2e place sur 154 pays en matière d'utilisation des cryptomonnaies, juste après l'Ukraine et avant le Venezuela.

Les services secrets alertés

"Le volume de transactions en cryptomonnaie en Russie en 2019-2020, par rapport à la population et à la taille de l'économie, était très élevé", constate la Banque, l'estimant à cinq milliards de dollars.

Les cryptomonnaies ont obtenu un statut légal en 2020 et le Parlement et certains ministères se sont exprimés en faveur de la légalisation et de la régulation du "minage", une étape essentielle à la constitution de la chaîne de blocs (ou "blockchain") sur laquelle repose une cryptomonnaie.

La Banque centrale parle depuis longtemps en termes négatifs des cryptomonnaies, mettant en avant leur possible utilisation pour des fraudes ou pour financer des activités terroristes.

Selon Bloomberg, citant des sources anonymes, les services secrets russes seraient les principaux porteurs de cette interdiction, les paiements en cryptomonnaies étant un outil de prisé pour financer l'opposition ou les organisations "indésirables", statut que la Russie ne cesse d'élargir à divers acteurs de la société civile.

D'ici le 1er mars, la Banque centrale a promis de donner des détails supplémentaires en vue d'éventuelles nouvelles lois.