Le cloud, son moteur, a tourné à plein d'octobre à décembre: Azure, sa plateforme d'informatique à distance, a vu ses revenus bondir de 46% en un an, d'après un communiqué paru mardi. Ils avaient déjà augmenté de moitié au trimestre précédent.
Par contraste, Xbox (contenus et services) enregistre une progression de ses recettes plus faible, de 10%. La console de jeux est la deuxième plus utilisée au monde, derrière la PlayStation de Sony, qui détenait 64,5% des parts de marché dans le monde en 2021, d'après Statista.
Mais le groupe américain semble décidé à regagner du terrain dans les jeux vidéo et les technologies plus grand public en général. A la fin octobre, Microsoft a annoncé l'acquisition de Two Hat, une société de modération de contenus, qui était déjà impliquée dans le retrait des contenus problématiques sur Xbox.
Titre en baisse
Surtout, le vétéran de l'informatique, déjà propriétaire de Minecraft, a prévu de s'offrir l'éditeur Activision Blizzard, connu pour ses franchises à succès, pour près de 69 milliards de dollars (63,3 milliards de francs). Ce serait la plus importante opération de fusion-acquisition à avoir jamais lieu dans la technologie.
Microsoft deviendrait ainsi le troisième groupe de l'industrie vidéoludique en chiffre d'affaires, derrière les entreprises chinoise Tencent et japonaise Sony, fabricant de la PlayStation.
Il espère ainsi intégrer les titres d'Activision à son service d'abonnement mensuel Xbox Game Pass, et, au-delà, se positionner comme un acteur incontournable de la construction du métavers, ces univers parallèles, où doivent se fondre les réalités humaine, augmentée et virtuelle, à en croire les géants de la technologie.
En attendant, la société de Redmond peut compter sur ses activités traditionnelles. Pendant le trimestre écoulé, sa suite de bureautique Office et les services associés de stockage et traitement des données ont amélioré leurs ventes de 14% du côté des entreprises et de 15% du côté des particuliers. Et LinkedIn, son réseau social professionnel, a progressé de 37%.
Le titre de Microsoft perdait entre 4 et 5% lors des échanges électroniques après la clôture de la bourse, car certains investisseurs optimistes espéraient des résultats encore meilleurs pour le cloud.