"En 2022, (...) 13,6 milliards d'euros (environ 14,14 milliards de francs) de la Deutsche Bahn, de l'État et des Länder vont être investis dans l'infrastructure ferroviaire", a indiqué le groupe, dont le capital est intégralement détenu par l'État, dans un communiqué jeudi.
C'est 900 millions d'euros de plus que 2021, une année déjà record en matière d'investissements.
Ces fonds permettront "avant tout créer plus de capacité sur le réseau ferroviaire" et de "rendre l'infrastructure existante plus performante", notamment grâce à la "numérisation", selon la Deutsche Bahn.
Concrètement, "nous moderniserons (...) environ 1800 kilomètres de voies, 2000 km d'aiguillages, 140 ponts et 800 gares", détaille-t-elle.
Le groupe ouvrira également une "ligne à grande vitesse" de 60 kilomètres entre les villes de Wendlingen et Ulm, à l'ouest du pays.
L'entreprise compte aussi lancer une vaste campagne de recrutement de 4800 "ingénieurs" et "personnels de maintenance".
"Chaque euro investi dans le rail est aussi un euro investi dans la protection du climat", commente dans un communiqué Ronald Pofalla, membre du conseil d'administration de Deutsche Bahn, responsable des infrastructures.
Ces dépenses se font en étroite collaboration avec les pouvoirs publics, qui considèrent le ferroviaire comme une priorité, dans le cadre d'une politique de verdissement du secteur allemand des transports.
Le précédent gouvernement, mené par Angela Merkel, s'était fixé en 2020 l'objectif de doubler le nombre de passagers dans les trains allemands d'ici 2030, un but repris par la nouvelle coalition dirigée par le social-démocrate Olaf Scholz.
Berlin s'était aussi engagé à débloquer 62 milliards d'euros en dix ans pour développer le ferroviaire, en plus de 24 milliards apportés par la Deutsche Bahn.
Le groupe public a également annoncé en début de semaine l'achat de 43 nouveaux trains à grande vitesse ICE produits par Siemens, pour 1,5 milliard d'euros.
Cette commande permettra à Deutsche Bahn de disposer de "450 trains" grande vitesse ICE "d'ici la fin de la décennie".