Selon l'étude publiée mercredi dans la revue spécialisée "Royal Society Open Science", 30% des Alpes présentent un risque élevé de collision entre les éoliennes et les oiseaux. De nombreuses zones à risques se situent à la frontière des cantons de Berne et du Valais, ainsi qu'en Engadine (GR).
Les parcs éoliens situés sur des versants abrupts et orientés vers le sud, ainsi que dans les régions où les carcasses de bouquetins sont nombreuses et servent de nourriture, sont particulièrement dangereux pour les gypaètes barbus.
L'étude se base sur les données GPS de 28 de ces vautours, collectées pendant six ans. Elle montre que 74% des positions GPS ont été enregistrées à une hauteur inférieure à 200 mètres, soit là où des collisions pourraient se produire si de grandes éoliennes avaient été installées à ces endroits.
Etude sur l'aigle royal
Les gypaètes barbus volent souvent bas, parce que les vents ascendants, utilisés par les oiseaux pour leur vol, sont particulièrement forts sur les pentes exposées au soleil, ainsi que sur les crêtes.
Lors d'installations d'éoliennes, "les conditions du site doivent être analysées avec précision", a déclaré à l'agence de presse Keystone-ATS Sergio Vignali, l'auteur principal de l'étude.
De plus, cette enquête se concentre uniquement sur le gypaète barbu, ajoute-t-il. "Il y a bien sûr beaucoup d'autres animaux, comme les chauves-souris, les oiseaux migrateurs ou l'aigle royal, qui devraient être pris en compte dans la décision". Il établit actuellement avec son équipe une carte des dangers pour l'aigle royal.
Le gypaète barbu a été exterminé dans l'espace alpin à la fin du XIXe siècle. Un programme international de réintroduction dans les Alpes a été lancé en 1986. Actuellement, 24 quatre couples nicheurs vivent en Suisse. Avec une envergure de plus de 2,6 mètres, c'est le plus grand oiseau des Alpes.
https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsos.211041
Selon l'étude publiée mercredi dans la revue britannique Royal Society Open Science, 30% des Alpes présentent un risque élevé de collision entre les éoliennes et les oiseaux. De nombreuses zones à risques se situent à la frontière des cantons de Berne et du Valais, ainsi qu'en Engadine (GR).
Les parcs éoliens situés sur des versants abrupts et orientés vers le sud, ainsi que dans les régions où les carcasses de bouquetins sont nombreuses et servent de nourriture, sont particulièrement dangereux pour les gypaètes barbus.
L'étude se base sur les données GPS de 28 de ces vautours, collectées pendant six ans. Elle montre que 74% des positions GPS ont été enregistrées à une hauteur inférieure à 200 mètres, soit là où des collisions pourraient se produire si de grandes éoliennes étaient installées à ces endroits.
Etude sur l'aigle royal
Les gypaètes barbus volent souvent bas, parce que les vents ascendants, utilisés par les oiseaux pour leur vol, sont particulièrement forts sur les pentes exposées au soleil, ainsi que sur les crêtes.
Lors d'installations d'éoliennes, "les conditions du site doivent être analysées avec précision", a déclaré à l'agence de presse Keystone-ATS Sergio Vignali, l'auteur principal de l'étude.
De plus, cette enquête se concentre uniquement sur le gypaète barbu, ajoute-t-il. "Il y a bien sûr beaucoup d'autres animaux, comme les chauves-souris, les oiseaux migrateurs ou l'aigle royal, qui devraient être pris en compte dans la décision". Il établit actuellement avec son équipe une carte des dangers pour l'aigle royal.
Le gypaète barbu a été exterminé dans l'espace alpin à la fin du XIXe siècle. Un programme international de réintroduction dans les Alpes a été lancé en 1986. Actuellement, 24 quatre couples nicheurs vivent en Suisse. Avec une envergure de plus de 2,6 mètres, c'est le plus grand oiseau des Alpes.
Premier cas documenté en Suisse
En novembre dernier, un aigle royal a été retrouvé mort au pied d’une éolienne du Mont-Crosin, dans le Jura bernois. Selon BirdLife Suisse, l'accident constitue le premier cas documenté en Suisse. Un promeneur a été témoin de la scène et a retrouvé l’aigle tué au pied de la machine.
BirdLife estime que l’aigle royal, comme tous les grands rapaces, est "particulièrement vulnérable" aux parcs éoliens implantés sur son territoire. A ses yeux, la multiplication de projets sur les crêtes du Jura fait peser une "grave menace" sur l'espèce, qui a amorcé depuis peu son retour dans le massif.
Bien implanté dans l’arc alpin, l'aigle royal colonise à nouveau depuis quelques années le massif du Jura. Plusieurs couples se sont établis entre la région du Jura gessien au sud-ouest et le canton de Soleure au nord-est.
https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsos.211041