Le risque d'un black-out existe, en particulier en hiver. La production d'énergie hydraulique faiblit et les capacités d'importation sont réduites en raison des besoins propres des pays avoisinants. L'échec des négociations sur l'accord-cadre avec l'Union européenne, et par extension de l'accord sur l'électricité, a encore tendu la situation.

"Le scénario le plus pessimiste envisage une pénurie de plusieurs semaines", a expliqué jeudi le président de la commission fédérale de l’électricité Werner Luginbühl devant les médias. Pour éviter une telle situation, le gouvernement entend se munir d'une double assurance.

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Climatiquement neutre

Une réserve hydroélectrique devrait être constituée dès l'hiver prochain. Les exploitants de centrales hydroélectriques à accumulation devront conserver, contre rémunération, une certaine quantité d’énergie qu’ils mettront à disposition en cas de besoin.

Des centrales à gaz de réserve devraient elles être mises sur pied à l'horizon 2025-2026. L’accent sera mis sur les infrastructures existantes et actuellement inutilisées. Et l'exploitation devra être climatiquement neutre, par exemple en recourant à des combustibles n’émettant pas de CO2 ou en compensant les émissions, a souligné la ministre de l'énergie Simonetta Sommaruga.

Son département doit encore préciser le concept, notamment sur les sites à privilégier. Dix-sept centrales ont déjà été identifiées comme potentielles candidates. Huit d'entre elles se trouvent en Suisse romande. Il s'agit de celles de Collombey (VS), Chamoson (VS), Chavalon (VS), Monthey (VS), Orbe (VD), Aigle (VD), Bex (VD) et Cornaux (NE).

Supplément de 0,1 centime

Une combinaison de réserves hydraulique et à gaz est nécessaire, car l'une ou l'autre option seule ne permettrait pas d'atteindre l'objectif souhaité. En cas de pénurie extrême, la puissance manquante à couvrir pourrait atteindre 6000 mégawatts, soit six fois la puissance de la centrale nucléaire de Gösggen (SO).

Il faudrait théoriquement construire une douzaine de grandes centrales à gaz pour couvrir le manque, a pointé Werner Luginbühl. "Ce ne serait pas efficace". Une réserve hydraulique seule n'aurait elle guère d'effet, car elle n'apporte pas d'énergie supplémentaire.

En alliant les deux types de réserve, deux ou trois centrales à gaz d'une puissance totale pouvant atteindre 1000 mégawatts seraient suffisantes. Les coûts de revient sont estimés entre 700 à 900 millions de francs. Si des installations existantes peuvent être utilisées, ils pourraient être inférieurs.

Le Département fédéral de l'énergie réglera la coordination entre les deux réserves. Les coûts engendrés par celles-ci seront à la charge des consommateurs finaux. Le supplément n'est toutefois évalué qu'à 0,1 centime par kilowattheure.

Simonetta Sommaruga entend mettre les bouchées doubles sur ce projet. Une ordonnance devrait suffire pour le moment. Une révision de la loi sur l'approvisionnement en électricité devrait ensuite être soumise au Parlement.

Efficacité électrique à améliorer

L'amélioration de l'efficacité électrique jouant un rôle-clé dans la sécurité de l'approvisionnement, le Conseil fédéral entend également renforcer certaines mesures dans le domaine.

Les fonds d'encouragement pour le remplacement des chauffages électriques pourraient être mieux garnis ou l'éclairage des bâtiments non résidentiels soumis à certaines conditions. Les exigences en matière d'efficacité des appareils électriques doivent aussi être durcies.

Le risque d'un black-out existe, en particulier en hiver. La production d'énergie hydraulique faiblit et les capacités d'importation sont réduites en raison des besoins propres des pays avoisinants. L'échec des négociations sur l'accord-cadre avec l'Union européenne, et par extension de l'accord sur l'électricité, a encore tendu la situation.

"Le scénario le plus pessimiste envisage une pénurie de plusieurs semaines", a expliqué jeudi le président de la commission fédérale de l’électricité Werner Luginbühl devant les médias. Pour éviter une telle situation, le gouvernement entend se munir d'une double assurance.

Climatiquement neutre

Une réserve hydroélectrique devrait être constituée dès l'hiver prochain. Les exploitants de centrales hydroélectriques à accumulation devront conserver, contre rémunération, une certaine quantité d’énergie qu’ils mettront à disposition en cas de besoin.

Des centrales à gaz de réserve devraient elles être mises sur pied à l'horizon 2025-2026. L’accent sera mis sur les infrastructures existantes et actuellement inutilisées. Et l'exploitation devra être climatiquement neutre, par exemple en recourant à des combustibles n’émettant pas de CO2 ou en compensant les émissions, a souligné la ministre de l'énergie Simonetta Sommaruga.

Son département doit encore préciser le concept, notamment sur les sites à privilégier. Dix-sept centrales ont déjà été identifiées comme potentielles candidates. Neuf d'entre elles se trouvent en Suisse romande. Il s'agit de celles de Collombey (VS), Chamoson (VS), Chavalon (VS), Monthey (VS), Orbe (VD), Aigle (VD), Bex (VD), Yverdon (VD) et Cornaux (NE).

Supplément de 0,1 centime

Une combinaison de réserves hydraulique et à gaz est nécessaire, car l'une ou l'autre option seule ne permettrait pas d'atteindre l'objectif souhaité. En cas de pénurie extrême, la puissance manquante à couvrir pourrait atteindre 6000 mégawatts, soit six fois la puissance de la centrale nucléaire de Gösggen (SO).

Il faudrait théoriquement construire une douzaine de grandes centrales à gaz pour couvrir le manque, a pointé Werner Luginbühl. "Ce ne serait pas efficace". Une réserve hydraulique seule n'aurait elle guère d'effet, car elle n'apporte pas d'énergie supplémentaire.

En alliant les deux types de réserve, deux ou trois centrales à gaz d'une puissance totale pouvant atteindre 1000 mégawatts seraient suffisantes. Les coûts de revient sont estimés entre 700 à 900 millions de francs. Si des installations existantes peuvent être utilisées, ils pourraient être inférieurs.

Le Département fédéral de l'énergie réglera la coordination entre les deux réserves. Les coûts engendrés par celles-ci seront à la charge des consommateurs finaux. Le supplément n'est toutefois évalué qu'à 0,1 centime par kilowattheure.

Simonetta Sommaruga entend mettre les bouchées doubles sur ce projet. Une ordonnance devrait suffire pour le moment. Une révision de la loi sur l'approvisionnement en électricité devrait ensuite être soumise au Parlement.

Efficacité électrique à améliorer

L'amélioration de l'efficacité électrique jouant un rôle-clé dans la sécurité de l'approvisionnement, le Conseil fédéral entend également renforcer certaines mesures dans le domaine.

Les fonds d'encouragement pour le remplacement des chauffages électriques pourraient être mieux garnis ou l'éclairage des bâtiments non résidentiels soumis à certaines conditions. Les exigences en matière d'efficacité des appareils électriques doivent aussi être durcies.

A
ats