La présidence kazakhe de la ministérielle et les trois vice-présidents avaient proposé de prévoir la rencontre durant la première semaine de mars. Mais de nombreuses délégations avaient estimé que l'incertitude liée au coronavirus empêchait ce scénario.

Cette ministérielle est importante pour une organisation en crise institutionnelle depuis que son tribunal d'appel est dysfonctionnel. La directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala souhaite arracher un accord sur la réponse à la pandémie et sur les subventions à la pêche.

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Le report en novembre dernier a fait retomber un peu la pression sur la Suisse, appelée avec d'autres à accepter une levée provisoire des brevets sur les technologies contre le coronavirus. Mais celle-ci devrait remonter dans les prochains mois avant la 12e ministérielle de juin à Genève.

La surpêche dans le collimateur

Sur la pêche, les Etats doivent tenter d'arracher un arrangement après plus de 20 ans de négociations sur les subventions, estimées jusqu'à 54 milliards de dollars par an. L'objectif est d'interdire les subventions pour un navire qui mènerait une pêche illégale, non déclarée ou non réglementée. Mais aussi celles pour la surpêche, dans des zones déjà trop utilisées.

Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités. Un tiers des prises sont liées à la surpêche. Les Etats riches souhaitent que la Chine ne puisse s'appuyer sur des exceptions en raison de son statut autodéclaré de pays en développement.

Et dans un projet d'accord, des exemptions pour les pays pauvres et ceux en développement avec un volume de pêche sous les 0,7% de la capacité mondiale sont prévues. De même que des mesures pour limiter le recours au travail forcé, de quoi tenter de satisfaire tout le monde. Mais des Etats en développement le trouvent trop favorable aux pays riches.

"C'était la réunion la plus positive à laquelle j'aie assisté depuis longtemps", a affirmé à la presse le porte-parole de l'organisation, Keith Rockwell, au terme du Conseil général, organe le plus élevé de l'OMC. Outre cette décision, une petite avancée a été observée dans l'approche vers un accord sur la réponse du commerce mondial à la pandémie.

La présidence kazakhe de la ministérielle et les trois vice-présidents avaient proposé il y a environ trois mois de prévoir la rencontre durant la première semaine de mars. Mais de nombreuses délégations avaient estimé que l'incertitude liée au coronavirus empêchait ce scénario.

Important pour l'organisation

Ces derniers jours, deux possibilités étaient sur la table, celle qui a été retenue ou la période du 2 au 4 juin. La majorité des pays étaient favorables à la semaine du 13 juin, mais les Etats-Unis et la Russie préféraient le second scénario.

Pour Genève, la réunion, dont les dates précises doivent encore être décidées, va tomber dans une période intense. La conférence internationale du travail doit se terminer le 10 juin et le Conseil des droits de l'homme se réunira en même temps que les 164 Etats membres de l'OMC.

Cette 12e ministérielle est importante pour une organisation en crise institutionnelle depuis que son tribunal d'appel est dysfonctionnel. La directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala souhaite arracher un accord sur la réponse à la pandémie, si possible avant la réunion, et sur les subventions à la pêche. "Il y a beaucoup à faire", a-t-elle affirmé mercredi sur les réseaux sociaux.

La surpêche dans le collimateur

Le report en novembre dernier a fait retomber un peu la pression sur la Suisse, appelée avec d'autres à accepter une levée provisoire des brevets sur les technologies contre le coronavirus à laquelle elle s'oppose. Mais celle-ci, lancée par des ONG et syndicats, devrait remonter dans les prochains mois, avant la rencontre de Genève.

Sur la pêche, les Etats doivent tenter d'arracher un arrangement après plus de 20 ans de négociations sur les subventions, estimées jusqu'à 54 milliards de dollars par an. L'objectif est d'interdire celles pour un navire qui mènerait une pêche illégale, non déclarée ou non réglementée. Mais aussi celles pour la surpêche, dans des zones déjà trop utilisées.

Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités. Un tiers des prises est lié à la surpêche. Les Etats riches souhaitent que la Chine ne puisse s'appuyer sur des exceptions en raison de son statut autodéclaré de pays en développement.

Et dans un projet d'accord, des exemptions pour les pays pauvres et ceux en développement avec un volume de pêche peu élevé sont prévues. De même que des mesures pour limiter le recours au travail forcé, de quoi tenter de satisfaire tout le monde. Mais des Etats en développement le trouvent trop favorable aux pays riches.

A
ats