L'industriel de Bussnang assure de son côté s'être préparé à "différents scénarios" et n'être touché par aucune sanction.

A 12h30, la nominative Stadler chutait encore de près de 6,3% à 36,16 francs, après avoir dévissé de près de 12% dans la matinée, à 34,20 francs, son plus bas niveau depuis son entrée en Bourse (IPO) il y a près de trois ans. Le prix d'émission avait alors été de 38 francs.

Dans une note au marché, Kepler Cheuvreux recommande désormais de se défaire du titre, sabrant dans la foulée l'objectif de cours à 33,50 francs, contre 44,00 francs jusqu'ici.

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Le courtier français souligne la forte exposition de l'industriel de Bussnang à la crise ukrainienne, du fait que son site biélorusse qui compte pour 20-25% de son volume de production, pourrait faire les frais d'un durcissement des sanctions internationales contre Minsk, soutien affiché de Moscou dans le conflit.

Transfert possible vers l'UE

Dans une prise de position écrite, la direction de Stadler a pour sa part assuré que "jusqu'à présent, la situation politique n'a pas perturbé la production en Biélorussie". Le groupe se dit prêt "à différents scénarios et à d'éventuelles mesures d'urgence dans le cadre de la gestion des risques" et affirme pouvoir transférer rapidement sa production biélorusse vers l'Union européenne (UE).

Tout en soulignant qu'il n'est pas possible d'évaluer des effets et de mettre en mesure des mesures tant que d'éventuelles sanctions n'ont pas été prononcées, "il va de soi que Stadler les appliquerait de manière conséquente".

Le constructeur de matériel roulant de Suisse orientale précise qu'aucune commande de son carnet ne provient d'Ukraine ou de Russie, et qu'il ne s'attend à ce titre à aucun défaut de paiement.

Stadler produit dans son usine de Fanipol, à 30 kilomètres de Minsk, des véhicules principalement destinés au marché local et aux pays de l'ex-URSS. L'entreprise affirme que les commandes actuellement en cours de réalisation en Biélorussie représentent moins de 2% du carnet d'ordres d'environ 18 milliards de francs (état au 30 juin 2021).

A
ats