Le géant japonais Toyota va arrêter sa production sur place "jusqu'à nouvel ordre" à partir de vendredi, ainsi que ses importations pour ce marché, invoquant des "perturbations de la chaîne d'approvisionnement" liées au conflit russo-ukrainien, a annoncé jeudi le constructeur automobile.

L'usine Toyota de Saint-Pétersbourg a produit 80'000 véhicules l'an dernier, essentiellement pour le marché local, et emploie "environ 2600 personnes", a précisé à l'AFP une porte-parole de Toyota, dont les ventes en Russie sont marginales à l'échelle du groupe.

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Volkswagen va "interrompre à effet immédiat les exportations vers la Russie", qui représentait avec 220'000 unités en 2020 et 2,4% des ventes, a indiqué un porte-parole, alors que les livraisons aux concessionnaires étaient déjà à l'arrêt.

Le constructeur allemand va également fermer "jusqu'à nouvel ordre" ses deux sites à Kalouga et Nijni Novgorod, employant quelque 4000 personnes, qui seront payés dans le cadre du chômage partiel.

Volkswagen a déjà dû interrompre temporairement la production sur plusieurs sites en Allemagne par manque d'approvisionnement de la part de fournisseurs en Ukraine.

D'autres constructeurs également touchés

Ses compatriotes BMW et Mercedes-Benz ont annoncé mardi et mercredi l'arrêt des exportations et de la production locale.

Le plus grand constructeur de camions au monde, Daimler Truck, a en outre mis fin à sa collaboration avec le constructeur automobile russe Kamaz, qui fournit également l'armée russe.

D'autres constructeurs automobiles nippons comme Suzuki, Honda et Mazda - lequel exploite une coentreprise à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, avec le constructeur local Sollers - ont également suspendu ou réduit leurs activités dans le pays, où leur présence est toutefois limitée.

Nissan, qui dispose lui d'une usine à Saint-Pétersbourg ayant produit 45'000 véhicules en 2021, a indiqué jeudi à l'AFP poursuivre sa production locale pour le moment avant de préciser qu'il s'attendait prochainement "à des arrêts et perturbations".

L'allié du français Renault a d'ores et déjà suspendu jeudi ses exportations vers le pays.

Quant à Mitsubishi Motors, qui exploite une usine près de Moscou avec le géant franco-italo-américain Stellantis, il n'exclut pas non plus de suspendre sa production et ses ventes dans le pays où il a écoulé l'an dernier 21'000 véhicules, a signalé jeudi à l'AFP un porte-parole de la marque aux trois diamants.