Dans le cadre d'une nouvelle salve de sanctions, Washington a pris ce week-end des mesures à l'encontre d'autres proches du président russe Vladimir Poutine, parmi lesquels figurent, outre Viktor Vekselberg, la famille du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, et le conseil d'administration de la banque VTB.

Vendredi, le bureau de contrôle des avoirs étrangers du ministère américain des Finances avait annoncé dans un communiqué la confiscation avec effet immédiat d'un avion et d'un yacht appartenant au milliardaire russe.

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Selon les autorités américaines, les relations d'affaires avec les entreprises contrôlées par M. Vekselberg sont également susceptibles d'être assujetties à des obligations. En Suisse, l'oligarque détient, via différents véhicules d'investissement, des participations dans les groupes industriels Oerlikon et Sulzer, ainsi que sa récente émanation Medmix, l'aciériste lucernois Swiss Steel et le groupe immobilier zurichois Züblin.

Sollicitée lundi par AWP, la direction de Sulzer a rappelé que son actionnaire de référence avait déjà raboté sa majorité de contrôle pour la ramener en deçà des 50% après avoir été visé une première fois par des sanctions américaines en 2018. Selon l'entreprise winterthouroise, M. Vekselberg ne peut ni vendre des actions ni percevoir de dividendes. L'extension des sanctions ne concerne pas l'industriel zurichois.

Oerlikon a de son côté souligné dans un communiqué que ni le groupe, ni son actionnaire principal Liwet Holding (41%) - dont le milliardaire russe détient moins de 50% - ne figurent actuellement sur une liste de sanctions américaines. "Les dernières sanctions des Etats-Unis à l'encontre de Monsieur Viktor Vekselberg n'affectent pas Oerlikon", a assuré un porte-parole de l'entreprise.

Domicilié dans le canton de Zoug, l'oligarque s'était retrouvé dans le collimateur des autorités américaines en 2018. Ces dernières avaient imposé des sanctions en avril 2018 à l'encontre de sept ressortissants russes, parmi lesquels Viktor Vekselberg, les accusant de s'enrichir grâce à la politique autoritaire et anti-occidentale du Kremlin.

A
ats